L’introduction du dinar numérique confrontera le marché parallèle ( Benmouhoub)

Le Directeur général de la Bourse d’Alger, Yazid Benmouhoub, a révélé, dans un entretien accordé au journal Ech-chaab la volonté de créer un nouveau marché au niveau boursier pour les entreprises  émergentes. Il s’attend également à ce que plusieurs entreprises s’intègrent en bourse au cours de l’année 2023, et que l’année en cours soit témoin du véritable lancement de la Bourse en Algérie.

Soutenir les entreprises émergentes

Sur une question concernant le rôle de la bourse d’Alger à soutenir notamment les entreprises  émergentes et intensifier leur tissu à travers la bourse,  M. Benmouhoub dira qu’à l’avenir, la bourse pourrait être un levier de financement pour les startups qui ont connu une croissance importante, surtout après leur positionnement sur le marché et leur forte présence.

«Ces entreprises sont initialement financées par le trésor public, en particulier le fonds pour les startups. Cela suggère peut-être qu’au cours des prochaines années, lorsque ce fonds se retirera de la mission de financement, la meilleure alternative passera par la Bourse d’Alger. Nous avons parlé d’étudier la mise en place d’un marché des entreprises émergentes au niveau de la Bourse d’Alger pour soutenir ces institutions, ainsi que pour soutenir l’économie du savoir, car c’est l’une des priorités des hautes autorités du pays et de la priorité du Président de la République », a-t-il déclaré.

Sur le même sujet, le DG de la Bourse d’Alger précise qu’il est possible que la Bourse apporte un financement ou un accompagnement, c’est-à-dire au départ pour ces sociétés, afin de simplifier le processus de cotation et de simplifier le fonctionnement de la bourse et ses activités, en plus des moyens et outils utilisés, ainsi que l’évaluation des prix.

«Nous pouvons également fournir ces facilités. D’autre part, nous aspirons à ce que ces sociétés acceptent, à l’avenir, l’accès à la bourse. On sait que les entreprises qui démarrent ont besoin de fonds énormes, c’est-à-dire que leur financement est énorme, car leur croissance est rapide et s’accélère, et donc pour être accompagnées, la meilleure façon parfois pour ces entreprises est de bénéficier d’un financement par le bourse, parce que la bourse n’exige pas de garanties en nature, contrairement à ce que le système exige Banque, parce que les fonds ne sont pas limités en valeur, donc, l’entreprise a la capacité de financer ses projets », Poursuit M. Benmouhoub.

En 2023, l’entrée en bourse de certaines entreprises des secteurs public et privé

Concernant le nombre d’institutions cotées en bourse, M.Benmouhoub tient à préciser qu’il existe 5 sociétés cotées en Bourse d’Alger, elle est liée à quatre grandes entreprises et une moyenne entreprise, assimilables à deux entreprises du secteur public, représentées par « Al-Aurassi Hotel » et « Saidal» du secteur public, et deux sociétés du secteur privé telles que « Alliance assurances» et « Biopharm » spécialisées dans l’industrie pharmaceutique, ainsi qu’une mini-société « Awan Invest », active dans le secteur du tourisme.

Il dira à ce sujet : «Nous tenons des réunions continues avec les entreprises, notamment les entreprises du secteur privé, les grandes et les petites entreprises qui ont manifesté leur intérêt pour les modalités d’introduction en bourse, et nous essayons de simplifier les concepts lors de ces réunions et la nature des procédures. Nous attendons également avec impatience, au cours de l’année 2023, l’entrée de certaines entreprises des secteurs public et privé. Si deux entreprises s’intègrent en bourse au cours de l’année en cours, nous considérons qu’il s’agit d’un exploit.» dira le DG de la Bourse d’Alger.

«Dans le cas où 5 ou 10 entreprises le feront, nous nous en félicitons vivement, et plus le nombre est élevé plus il est bon et positif pour la bourse et pour les entreprises ainsi que pour l’économie nationale, car il ne faut pas oublier que le principal objectif est de faire avancer la roue du développement économique.», fait remarquer le DG de la Bourse d’Alger.

Cotation de la monnaie numérique à la bourse

Pour ce qui est de la cotation de la monnaie numérique à la bourse, le DG de la bourse d’Alger explique que cet aspect concerne la Banque d’Algérie, car les transactions au niveau de la bourse sont essentiellement des transactions numériques. Les actions et les obligations ont été numérisées depuis l’an 2000, selon lui, mais la numérisation des transactions ou la numérisation du dinar permettra d’abord d’atteindre l’inclusion financière et permettra également à un plus grand nombre d’Algériens de faire face aux produits financiers disponibles dans le secteur financier, bancaires et produits d’assurance.  

Quant à la numérisation des transactions financières, elle permet la transparence des transactions, précise M. Benmouhoub, ce qui devrait favoriser l’entrée des entreprises à la bourse. « Si la bourse est numérique et utilise les moyens d’un système de négociation numérique, en plus de l’existence du dinar numérique, il ne fait aucun doute que cela permettra d’activer la négociation et l’utilisation et l’exploitation des produits financiers disponibles de la meilleure façon, ainsi que l’apport de fonds qui sont en dehors du secteur formel», dira M. Benmouhoub.

Fatiha A

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