Ziani (Cipa) : «Si les directives du Président sont adoptées, l’industrie contribuera jusqu’à 40 milliards de dollars à l’économie algérienne»

Le président de la Confédération des industriels et producteurs algériens (Cipa), Abdelwahab Ziani, s’est déclaré satisfait des directives du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors de la conférence nationale sur la relance industrielle, tenue, hier, à Alger, soulignant qu’elles constituent le début du retour de la confiance entre le patronat et l’Etat afin de promouvoir l’industrie algérienne, véritable levier du développement national.

Lors de son passage ce dimanche 5 décembre 2021 sur les ondes de Radio Chaîne I, Abdelwahab Ziani a fait part de la satisfaction des chefs d’entreprise de la réponse du président de la République à leurs préoccupations concernant les projets gelés et les obstacles qui entravent l’investissement dans le pays. Ajoutant que lors de cet évènement sur la relance économique industrielle, le président de la République a fait état de pas moins de 600  entreprises gelées.

 «Je crois que ces directives constituent le début du retour de la confiance entre le patronat et l’Etat, ce qui satisfait tout le monde, les industriels en particulier» a précisé Abdelwahab Ziani.

Et de poursuivre : «Ce dont le président de la République a parlé pour pousser les banques à financer les industries manufacturières à hauteur de 90% est très important. Je pense qu’il est temps que les banques accompagnent toutes les entreprises, qu’elles soient privées ou publiques.» «Je pense qu’il y a actuellement environ 5 000 projets en attente dans le domaine de l’agriculture qui verront le jour si les banques les financent», ajoute-t-il.

Sur ses attentes pour l’avenir de l’industrie algérienne après cet important rendez-vous économique, le président de la Cipa a fait part de son espoir que 2022 soit l’année de l’industrie algérienne.  

Il a ainsi souhaité voir «tous les postes frontaliers rouverts rapidement, notamment ceux de l’est et du sud, de Dabbab, Tindouf et Tamanrasset. Un passage que nous voulons gratuit afin de faciliter le processus d’exportation vers l’Afrique».

Sur ce registre, Abdelwahab Ziani a souligné que le patronat a élaboré un important programme qui fera avancer l’industrie algérienne, à condition que l’administration les accompagne avec la rapidité requise, notamment en ce qui concerne l’ouverture des postes frontaliers au cours du premier trimestre 2022.

Il a également précisé que tout indique que l’industrie peut être la véritable alternative au pétrole, mettant en exergue l’étude comparative menée par une société internationale, il y a quelques années, entre quatre pays africains, à savoir l’Algérie, l’Egypte, la Tunisie et la Côte d’Ivoire.
Le rapport a conclu que les conditions sont réunies pour hisser l’Algérie en tête de liste, notamment dans l’exportation de produits alimentaires dont les revenus peuvent être portés à 10 milliards de dollars, et pharmaceutiques et semi-pharmaceutiques qui peuvent générer 5 voire 10 milliards de dollars.  
Enfin, le ciment et la céramique sont également apparus dans ce rapport qui ont réalisé un excédent de production et qui pourrait être exporté.
Pour conclure, Ziani a déclaré qu’«en toute honnêteté, ces secteurs peuvent réaliser des revenus allant jusqu’à 30 ou 40 milliards de dollars, à condition que tous les obstacles administratifs soient levés».

Nacima Benarab

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