Lakhdar Rekhroukh, Président de l’Unep: «Notre organisation est une force de propositions»

C’est avec spontanéité et sincérité que le Président de l’Unep, s’est prêté au jeu des questions réponses pour les besoins de cette interview.  Lakhdar Rekhroukh a évoqué l’environnement de l’entreprise publique, les chantiers engagés par les pouvoirs publics dans le cadre de la relance économique, les contributions de l’Unep dans la réflexion engagée sur certains projets de loi et la représentativité des organisations patronales au sein du CNES.  S’agissant de l’image de l’entreprise publique, le patron de Cosider, qui est également président de l’Unep n’a pas manqué de faire des mises au point.     

« L’Unep  représente 22% du secteur économique national, et je doute fort qu’il y ait une association patronale qui représente autant .Notre but consiste à nous renforcer pour participer avec d’avantage d’efficacité à la relance économique et sociale engagée au bénéfice des citoyens et à la réponse à leurs préoccupations. » Affirme Lakhdar Rekhroukh.

Entre autres mesures annoncées par le Président de la République pour la relance de l’économie nationale, figure la dépénalisation de l’acte de gestion, une revendication portée par l’Unep depuis quelques années déjà. Comment avez-vous accueilli cette décision ? 

Avec beaucoup de satisfaction et de soulagement. Ces mesures décidées par le Président de la République ont eu pour effet de rassurer et de sécuriser les gestionnaires des entités économiques publiques et même privées. La dépénalisation de l’acte de gestion aura incontestablement, un impact positif sur l’ensemble de la sphère économique à commencer par les donneurs d’ordre et les banques.

Nous nous sommes également félicités et l’avons exprimé publiquement, de cette instruction du Président de la République de ne plus prendre en compte les lettres de dénonciation anonymes. Il y a eu aussi d’autres mesures annoncées par le chef de l’Etat, visant à la relance de l’économie nationale, que, l’Unep a perçu comme un signal fort, et nous nous sommes engagés à ne ménager aucun effort pour relever les défis économiques du pays.

Ces annonces ont été faites en aout dernier, concrètement, les choses ont changé ?

Mon constat est que les chantiers sont ouverts. Des projets de lois et de règlements, en ce qui concerne l’acte d’investir ont été initiés. Cela va du Conseil national d’investissement, en passant par l’ANDI jusqu’à la gestion des capitaux marchands de l’Etat. Certaines dispositions et règlements sont pratiquement prêts, d’autre sont en cours de confection. La volonté y est et c’est perceptible à travers  les annonces faites par les pouvoirs publics quant au  lancement de  réformes à même de contribuer à la promotion de l’investissement et à la pérennité de l’entreprise.

Avez-vous été associé à la confection de cette nouvelle réglementation? 

De façon générale, oui, nous avons été sollicités pour donner un avis, l‘avantage de l’entreprise publique que nous représentons, c’est que nous sommes consultés en tant qu’association, mais aussi par le fait que les entreprises publiques soient « liées » à des ministères chargés de les superviser. 

Le 05 janvier dernier, à l’instar des représentants d’organisations patronales, vous avez été reçu, dans le cadre d’une réunion, par le Président de la République, qu’est ce qui a été abordé en ce qui concerne l’entreprise publique et comment est perçue cette rencontre ?

En ce qui nous concerne, lors de cette  rencontre, la première du genre avec la plus haute autorité de l’Etat, nous avons fait part des contraintes que rencontrent les entreprises économiques publiques, nous avons également reçus les appréciations et les orientations du Président de la République sur les objectifs de la relance économique et le rôle de l’entreprise nationale dans la nouvelle dynamique de l’économie nationale.

Cette rencontre est une autre preuve de l’intérêt porté par les plus hautes autorités du pays aux questions économiques et sociales, notamment la place et le rôle de l’entreprise nationale dans cette dynamique de renouveau économique. Je rappelle que lors de la conférence nationale qui s’est tenue sur ce sujet, nous nous sommes exprimés dans des ateliers pour la plupart présidés par des ministres. Nous y avons abordé les contraintes que nous rencontrons, chacun dans son secteur et avons proposé des solutions, consignés dans un procès-verbal. C’est la première fois qu’il y eu cette interactivité de concertation entre les pouvoirs publics et les associations patronales du secteur économique.

 Il y avait les tripartites

L’approche est différente. Pour donner un bon remède il faut diagnostiquer et pour diagnostiquer il faut discuter directement avec le malade, si je peux me permettre cette image. Les acteurs principaux dans la relance économique ce sont les chefs d’entreprises et les pouvoirs publics sont là pour faciliter cet investissement et cette démarche de développement. Donc, quoi de plus normal que les pouvoirs publics se concertent avec les représentants de ces secteurs économiques pour identifier et lever les différentes contraintes qui freinent leur développement ?

C’est ce qui s’est passé lors de le rencontre nationale sur le plan de relance pour une économie nouvelle. Par le passé, il y avait l’espace de la tripartite on s’y réunissait avec la partenaire social du secteur économique et les pouvoirs publics, mais était-ce vraiment un espace de concertation ? Ce n’est pas évident quand on sait que souvent nous y allions avec chacun son discours, les décisions étaient déjà prises.    

Puisque vous évoquez la conférence nationale, l’Unep y est allée avec six autres organisations patronales, avec une plateforme commune, pourquoi cette démarche ? 

Les problèmes des entreprises nationales sont les mêmes, il est donc naturel, pour plus d’efficacité qu’il y ait un rapprochement de l’ensemble des associations patronales. Le combat est le même, même si dans certains cas nos objectifs ne le sont pas. Il y a eu une première rencontre au siège de l’une des organisations patronales, puis nous nous sommes régulièrement retrouvés au siège de l’Unep, qui a eu parfois à jouer à l’unificateur. Nous sommes sortis avec une série de recommandations qui profiteraient à l’entreprise nationale, qu’elle soit privée ou publique. Plateforme transmises aux pouvoirs publics et avec laquelle nous sommes allés à cette conférence nationale, car nous avons tous à cœur la reprise de l’activité économique doublement impactée, faut-il le rappeler, par la chute du prix des hydrocarbures d’abord et la crise sanitaire ensuite.

Le partenariat public-privé a-t-il été évoqué dans cette plateforme et est ce à l’ordre du jour ?

Juste pour rappel, cette plateforme commune est une contribution d’une partie des représentants des entreprises nationales, on y a recensé en plus de quelques pistes de réflexions pour des réformes structurelles, des recommandations au titre de l’entreprise nationale, et d’autres spécifiques au titre de l’entreprise publique. Maintenant s’agissant du partenariat public privé, il faudrait d’abord que l’on définisse ce que l’on entend par ce concept. S’il s’agit de l’ouverture du capital, cette formule obéit à des règles et la législation actuelle est claire à ce sujet.    

Il y a la Bourse 

La Bourse aussi à ses critères, n’entre pas en Bourse qui veut, il faut répondre à toutes les exigences d’éligibilité. Et même si des mesures d’assouplissements ont été évoquées seule une entreprise viable peut prétendre à l’accès en Bourse. Il y a un organisme qui veille au grain dans l’intérêt des porteurs d’actions. Tout est fait en toute transparence. 

Justement en parlant de transparence, d’aucuns pensent que les entreprises publiques doivent publier leur plan de charges pour voir où les entreprises privées peuvent intervenir, que pensez-vous de cette approche ?

Et pourquoi le feraient t’elles ?  En dehors de Sonelgaz qui a un statut particulier et la Sonatrach qui est patrimoine de l’Etat, sur le plan réglementaire nous évoluons tous, public et privé dans le même contexte et dans un environnement concurrentiel. Quand il y a des appels d’offres, avec un dinar en moins que les entreprises publiques, les entreprises privées remportent le marché, alors pourquoi cette demande ?  Votre question m’amène à évoquer un fait qui hélas porte préjudice dans de nombreuses situations à l’entreprise publique. Il y a cette tendance à confondre entre l’Etat et l’entreprise publique économique société par actions.

En parlant de transparence, les sociétés par actions qu’elles soient publiques ou privées sont tenues par des procédures que tout gestionnaire connait et, est tenu de respecter. Souvent après des ouvertures des plis, des recours sont envoyés avec une copie à la gendarmerie nationale. Vous imaginez ce que cela engendre comme désagréments et dont personne ne tiendra compte si par malheur il n’y a pas respect des clauses d’un  contrat ? L’entreprise publique à les mêmes devoirs mais pas les mêmes droits que l’entreprise privée, qui, elle n’est pas astreinte à passer par des appels d’offres, mais qui a accès à des marchés publics au même titre que l’entreprise publique, où est l’erreur ?  Souvent nous sommes interpellés sur le code des marchés publics qui prévoit 20% pour la sous-traitance, cette même question n’est jamais posée à une entité privée alors que nous sommes régis par les mêmes lois et règlements.  

Pourquoi cette tendance à penser que l’entreprise publique a plus de devoirs et d’obligations que l’entreprise privée ?

Parce qu’elle est souvent confondue avec l’Etat et parce qu’elle n’est pas perçue comme une entité économique mais comme un appendice de l’Etat. Il y a des situations qui sont vécues comme des injustices. Pendant la pandémie, les entreprises publiques devaient respecter à la lettre les décisions prises par les pouvoirs publics dans le cadre de la lutte contre la pandémie. Le décret est destiné au secteur économique public et privé, pourtant à la moindre « petite entorse », même pour un cas isolé, le ministère est saisi, c’est rarement le cas pour les entités privées, encore un exemple pour démontrer que l’entreprise publique est considérée comme un démembrement de l’Etat.

Peut-être parce que l’Etat y injecte régulièrement de l’argent ? Récemment le chiffre de 250 milliards de dollars été avancé, c’est effarent ! 

Voilà une autre idée reçue sur l’entreprise publique ! D’abord les chiffres qui sont donnés ne sont pas réels, ensuite on a tendance à confondre entre crédits, qui sont en cours de remboursement, il n y donc pas lieu d’en parler, assainissement et dettes. Un chiffre on se doit de le vérifier et préciser que c’est un montant qui concerne l’assainissement des entreprises, durant une période donnée.

Il faut le préciser, tout comme on se doit de dire de quelle entreprise publique parle-t-on. Même quand elles sont citées on omet de mentionner que ce sont des EPE et des EPIC qui exécutent un service public, subventionné par l’Etat qui veille à ce que ce service soit continu. Il est donc normal que l’Etat intervienne pour accompagner ces entreprises dont le statut est particulier et qui sont soumises à une sujétion de service public. Je cite le cas de la Sonelgaz qui fournit de l’énergie au citoyen, sans que le coût de revient de ce service ne soit répercuté sur la facture du citoyen. C’est aussi le cas de la SNTF. C’est dire que tous ces montants que l’on avance pour je ne sais quel objectif ne sont pas réels et ne concernent pas toutes les entreprises publiques.

S’agissant des crédits octroyés au secteur public, il y a plus de crédits qui ont été accordés au secteur privé qu’au secteur public et dans les secteurs publics, 80% ont été destinés à ces entreprises qui assurent une mission de service public. Donc ce qui a été octroyé aux entreprises publiques que l’on qualifie de gouffre financier et dont on dit qu’elles sont budgétivores, on est très loin des montants avancés.  Les chiffres sont vérifiables, alors pourquoi faire l’amalgame et jeter l’opprobre sur les entités publiques ? et à quel dessein inavouable manipule-t-on les chiffres ?

Mais il y aussi des entreprises publiques qui ne sont pas dans le service public et qui sont souvent « perfusées ».

Cela concerne des entreprises publiques qui ont des problèmes, il se trouve que l’on a tendance à gérer les symptômes plutôt que le mal. Le jour où l’on réglera le problème de la gestion des capitaux marchands de l’Etat, on pourra dire pourquoi cette entreprise perd de l’argent et identifier si le problème vient du gestionnaire, des procédures ou de l’approche globale de la gestion des capitaux marchands.

Remettre systématiquement en cause la compétence des gestionnaires des entreprises publiques et une chose que je ne soutiendrai pas, ce sont ces mêmes gestionnaires issus des entreprises publiques qui font les beaux jours des entreprises privées. Cette tendance à décrier l’entreprise publique à tout va est outrageante. Bon nombre d’entreprises publiques ont démontré durant cette crise sanitaire de quoi elles sont capables, et c’est à mon humble avis une belle illustration des compétences et capacités de ces entreprises dans les moments les plus difficiles que traverse notre pays. Cela m’amène à rappeler que l’Unep, qui bouclera ses 30 ans cette année, que j’ai rejoint en 2007 en qualité de membre et que je préside depuis 2015, a été créé en 1991dans une conjoncture économique et sécuritaire très difficile pour justement défendre les intérêts des entreprises publiques. 

Vous avez évoqué plus haut les dettes des entreprises publiques, il se trouve que beaucoup d’entre-elles ont du mal à les honorer, mais aussi à recouvrer leur créances, est- ce qu’une réflexion a été engagé au sein de l’Unep pour trouver une solution à cette situation handicapante pour le développement des entreprises ?

Nous avons à maintes reprises abordé cette question au sein de l’Unep, et je l’ai personnellement évoqué lors de l’atelier consacré au BTPH lors de la conférence nationale qui s’est tenue en aout dernier à Alger.  Il y a les créances pures et la production stockée qui souvent représente plus de 60% de la créance globale que les entreprises publiques trainent souvent plus d’une année. Je cite l’exemple de mon entreprise COSIDER qui a plus de 170 milliards de dinars de créances.  Ailleurs pour faire face à ce problème de créances, il y a une procédure dites de « factoring » qui consiste à vendre ses créances à des établissements financiers à condition que ce soient des créances pures et que le client soit solvable, ce procédé permet d’avoir des liquidités, il se trouve qu’en l’état actuel des choses, il n’y a pas d’encrage juridique qui le permette. Reste que l’on peut corriger cela en revoyant la réglementation.

Il y a le recours à la justice

Oui,  avec tout que cela comporte comme désagréments, dont la perte du client et au mieux récupérer son argent après des mois de procédures.  Le factoring est une technique de financement et de recouvrement qui peut considérablement aider le manager à sauvegarder son entreprise. Le temps est important dans la vie d’une entreprise, si l’on ne recouvre pas ses créances à temps on s’expose à de nombreux risques.  

Si cette option de factoring n’est pas à l’ordre du jour, quelle serait selon vous la solution ? 

Une réglementation  pour obliger le client à payer dans les délais. Le contrat qui lie le fournisseur au client détermine l’échéance de paiement, elle doit être respectée. C’est un point qui va être traité au niveau du projet de la révision du cahier des clauses administratives générales (CCAG), piloté par le ministère de l’Habitat et qui a été présenté au gouvernement. Le CCAG n’a pas été revu depuis 1963.  Il y eu concertation avec le partenaire économique, nous avons donné notre avis sur certains points. S’agissant des dettes quand nous travaillons avec l’Etat, tout est clair, il y a une réglementation, des procédures, des recours, le tout est de trouver un arrangement qui convienne à tout le monde. Chaque chef d’entreprise a sa stratégie. 

L’informel est une autre des contraintes qui freinent le développement de l’entreprise publique, la question a été évoquée au sein de l’Unep, qu’est ce qui se dégage ? 

Une entreprise publique ne peut pas évoluer dans un environnement gangréné par l’informel et cette tendance du nivellement par le bas n’est pas faite pour arranger les choses. Dans certains secteurs comme l’agriculture, l’agroalimentaire, partant du fait qu’une entreprise publique ne peut pas être compétitive quand elle est dans un espace dominé par l’informel, on la privatise au lieu d’amener les entreprises privées à respecter la loi, notamment en matière de facturation. C’est un exemple. Autre exemple du nivellement par le bas, cette tendance à opter pour le moins disant, je cite le cas d’un secteur que je connais bien, le mien, vous avez un produit, disons l’enrobé, qui après calcul est évalué à 6000 dinars la tonne, si quelqu’un soumissionne avec 4000 da la tonne il remporte le marché. Une entreprise publique qui a des procédures de respect de la qualité qui ne souffrent d’aucune entorse ne peut pas s’aligner sur ces prix.

Dans de nombreux cas les entreprises publiques  et les exemples ne manquent pas sont otages du partenaire social, jusqu’à quand ? 

Le problème n’est pas dans le syndicat, il est normal qu’un syndicaliste défende ses droits mais dans le strict respect du code du travail. Une fois encore le problème est dans le fait que l’entreprise publique soit considérée comme un appendice de l’Etat.

Quel est le programme d’action de l’Unep pour 2021 ?

Nous sommes dans la continuité de notre activité, il se trouve que nous n’avons pas pu, en raison de la crise sanitaire et des dispositions prises pour lutter contre la pandémie, tenir notre assemblée générale. Aussi mon mandat arrive à terme et je compte le remettre en jeu. Il y a quelque chose que je tiens à dire : au niveau de l’Unep il y a une sérénité, une continuité dans le travail, beaucoup de réactivité aussi, la passion pour ce que nous faisons et la conviction dans notre rôle et notre contribution dans la concrétisation des politiques de développement national nous animent. Quand il s’agit de proposer des choses nous le faisons publiquement quand cela est possible.

Il y a aussi des propositions que l’on transmet par écrit aux pouvoirs publics. Nous sommes une force de propositions et nous nous exprimons sur tout ce qui est en rapport avec l’entreprise publique et son environnement. On nous reproche parfois de ne pas occuper l’espace, entre autre médiatique, nous avons fait le choix d’une approche méthodique, avec des alertes, notre avis est donné continuellement, au risque de me répéter qu’on nous le demande ou pas.  Pour toutes les lois qui sont en chantier nous travaillons avec les pouvoirs publics pour apporter notre contribution, quand nous sommes associés et même quand nous ne le sommes pas. La plupart des chantiers ouverts viennent des propositions faites par l’Unep il y a de cela près de 2 ans.  

Qu’est-ce qui vous a le plus marqué durant votre mandat ?

Le contact avec les membres du bureau, ou de l’assemblé générale, où j’ai côtoyé des valeurs intrinsèques, ont élargi mon champ de vision en ce qui concerne la gestion et renforcé ma conviction pour la défense et la promotion de l’entreprise publique. Aujourd’hui je suis convaincu qu’avec l’amélioration de l’initiative du gestionnaire, les entreprises publiques seront une véritable locomotive pour la relance de l’économie nationale. Il existe de très nombreuses compétences et une réelle volonté de servir avec abnégation le pays. Notre association représente 22% du secteur économique national, et je doute fort qu’il y ait une association patronale qui représente autant .Notre but consiste à nous renforcer pour participer avec d’avantage d’efficacité à la relance économique et sociale engagée au bénéfice des citoyens et à la réponse à leurs préoccupations.

Puisque vous évoquez la représentativité, et pour finir, pensez – vous qu’accorder 14 sièges aux organisations patronales au sein du CNES est suffisant ? 

Au niveau de l’Unep que ce soit au niveau de l’assemblée générale, ou au niveau du bureau vous trouvez les ténors de l’économie nationale et nous avons un échantillon représentatif de tous les secteurs de l’économie nationale et des niveaux très importants sur la valeur, donc quand nous donnons un avis c’est un avis en connaissance de cause. C’est vrai que les directions générales sont pour la majorité à Alger, mais nous sommes représentés sur tout le territoire national. Quand au niveau du CNES, on dit qu’il y a 14 sièges, un siège par association il y a lieu, à mon avis, de conférer des sièges en fonction du poids et de la représentativité de chaque organisation patronale. Il faudrait se départir de l’égalitarisme et promouvoir la participation efficace  des organisations patronales dans cet espace de concertation et de dialogue au service de l’économie nationale.

Entretien réalisé par Saida Azzouz

Interview publiée dans DZEntreprise numéro 41 (février 2021)

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