Un séminaire pour évaluer DIVECO

Réduire la dépendance des hydrocarbures est l’objectif des pouvoirs publics, le pétrole et le gaz représentent 97% des recettes d’exportations, se pencher sur d’autres secteurs, exploiter leur ressources devient un besoin vital pour équilibrer l’économie nationale.
Et pour ce faire , plusieurs stratégies ont été mises sur pied.

Lancé en janvier 2011, DIVECO, un programme d’assistance technique financé par l’Union européenne qui vise à améliorer les performances économiques de trois secteurs ; l’agriculture, l’industrie agroalimentaire et le tourisme, vient de faire l’objet d’un séminaire portant sur son évaluation.

Fouad Chehat, directeur dudit programme a annoncé à l’occasion de cette rencontre d’évaluation que l’année 2012 a été consacrée à la recherche et la découverte des attentes des secteurs d’activité,
«les trois secteurs choisis sont des secteurs très porteurs, nous avons ciblé leurs besoins et les fonds mis à notre disposition par l’Union européenne qui serviront à combler les lacunes ».
Les trois secteurs (l’agriculture, l’agroalimentaire et le tourisme) ont été choisis pour leur contribution à la croissance globale de l’économie du pays respectivement à 9%, 3% et 1,5%.

Le secteur de l’agriculture a bénéficié de la plus grande part de financement, soit 60% du capital.
Dans son allocution, Rachid Benaissa, ministre de l’Agriculture et du Développement local, énumère les facilitations déjà engagées par son département pour dynamiser le secteur de l’agriculture.
« Nous avons facilité l’accès au foncier agricole, l’accès au crédit…», dira- t-il avant d’indiquer que des formations sont organisées au profit des agriculteurs pour accélérer leur maitrise des nouvelles techniques.

Le taux de croissance du secteur agricole enregistré ces quartes dernières années est de 13,8 % par an, une évolution significative pour assurer une sécurité alimentaire à long terme.

Une sécurité alimentaire qui reste vulnérable, la facture alimentaire a atteint 9,75 milliards de dollars en 2011, mais elle enregistre une légère baisse en 2012 est passe à 8,98 millions de dollars.

Une contribution à l’économie nationale qui semble minime, 3% ; néanmoins, le secteur de l’industrie agroalimentaire est l’un des acteurs majeurs du développement économique.
Il est à noter qu’au sein de la zone MEDA, l’Algérie est le plus gros importateur de produits agroalimentaires avec 20% des importations totales contre 0,15% des exportations totales.

Les objectifs du programme DIVECO se rapprochent des objectifs du ministère de l’Industrie, des PME et de la promotion de l’investissement déjà fixés au cours des assise nationales des IAA tenues en mars 2010 pour le développement du secteur de l’industrie agroalimentaire à l’horizon 2014, en tête de liste augmenter la contribution des industries agroalimentaires au PIB industriel, diversifier le produit agroalimentaire…
Concernant son secteur, le ministre du Tourisme, Mohamed Benmeradi, a indiqué qu’il soutenait tout investissement visant à produire un produit touristique rentable surtout dans le sud du pays : « Nous voulons faire valoir le produits touristique algérien pour le citoyen algérien avant l’étranger. »
Selon le ministre, des projets sont déjà entamés par l’ONAT, notamment la construction de camps de vacances.
Les potentialités que recèle ce secteur sont immenses, mais restent inexploitées, pour de multiples raisons en particulier le problème d’insécurité et l’absence d’une politique de développement du secteur.

Les objectifs de DIVECO
L’objectif général est d’améliorer les performances économiques (compétitivité, création d’emplois, production) des trois secteurs pour une contribution plus élevée à la croissance et au développement des exportations. Plus spécifiquement, les objectifs sont :

  • pour l’agriculture, de diversifier les productions dans un but d’exportation et substitution aux importations
  • pour l’industrie agroalimentaire, de contribuer à une meilleure intégration avec la production agricole nationale et de réduire la contraintes qui limitent le développement du secteur
  • pour le tourisme, de promouvoir l’image Algérie à destination des pays émetteurs et de développer le tourisme national.

Les instruments DIVECO
Des missions d’assistance technique réalisées directement par l’Unité d’appui au programme dans les domaines tels que les systèmes d’information et les statistiques, la communication, la formation et le renforcement des ressources humaines, l’élaboration de textes règlementaires, l’organisation, l’élaboration de procédures, ou la réalisation d’études spécifique approfondies.
La fourniture de service par des contrats spécifiques pour la formation de cadres, la communication et des services informatiques.
La fourniture d’équipements (informatique, pédagogiques, et de laboratoire).

Le budget de DIVECO
Un programme de 20 millions d’euros dont 17,5 millions financés par l’Union européenne représentant au total plus de :

  • 8500 h/j d’experts internationaux et nationaux
  • En outre,

  • 3.42 millions de contrat de services,
  • 4.16 millions de contrats de fournitures.

Les bénéficiaires de DIVECO

  • les trois ministères MADR, MIPMEPI, MTA et les institutions qui leur sont liées (centre technique, instituts techniques, ONT, ANDT).
  • les organisations professionnelles du secteur agriculture et du secteur agroalimentaire.
  • les opérateurs des trois secteurs .

Siège social :
c/o INRA-2 Rue Des Frères Ouadek,
El Harrach 16200, Alger
Tel : +213 (0)21.82.11.15
Fax : +(0)21.82.11.15

Par Zohra Souames

Les commentaires sont fermés.