Transition énergétique: 200 start-up pour la reconversion au GPLC

La transition énergétique s’amorce avec les start-up, avec lesquelles ou sur lesquelles il faut désormais compter. Avec la mise en place du Fonds d’aide à ces entités économiques, et la mise de l’Ansej sous tutelle du ministère chargé de la micro-entreprise, une nouvelle culture entrepreneuriale s’installe. 

Le nouveau plan de relance économique sous tend une refonte des textes et des réflexes, tant sur le plan managérial que de l’innovation. La transition énergétique y tient une bonne place, puisque tout un ministère lui est dédiée.

Lors du dernier conseil des ministres, le chef de l’Etat a instruit le ministre chargé du secteur, à aire adopter dans les meilleurs délais, les projets de textes réglementaires relatifs aux start-up, rendre rapidement opérationnel le fonds spécial dédié aux start-up pour lancer les premières entreprises dans les semaines à venir, mettre à la disposition du secteur les terrains d’assiette pour la mise en place des incubateurs et des accélérateurs. Une réforme « au pas de charge » qui ne saurait attendre encore davantage. 

L’Algérie qui ne compte actuellement que 1.500 start-up, aspire à faire de ce secteur le fer de lance de l’économie nationale. Celle basée sur le savoir et l’innovation, qui permettra notamment à l’Algérie de réaliser sereinement sa transition énergétique.

 La dernière décision en date, consiste en la création de 200 start-up, pour prendre part au programme de conversion de 200.000 véhicules en GPLC prévus pour 2021.

C’est du moins ce qu’a annoncé, mardi dernier, lors d’une réunion sur la promotion du GPL tenue au siège du ministère de l’Energie, le  ministre de la Transition énergétique et des Energies renouvelables, Chems-Eddine Chitour. « Ces jeunes entreprises viendront renfoncer le réseau des centres de conversion de GPLc déjà existant », a affirmé le ministre.

Avant de préciser que ces start-up qualifiées, désireuses d’investir dans ce créneau, seront retenues par le ministère délégué auprès du premier ministère, chargé de l’Economie de la connaissance et des Start-up.

Quant au coût des 200.000 kits qui seront importés d’Italie pour la réalisation de cette conversion, le  ministre de la Transition énergétique et des Energies renouvelables a avancé un chiffre de 60 millions euros à raison de 300 euros le kit. 

Transition énergétique: l’Etat donne l’exemple

Pour le ministre, l’Etat doit donner l’exemple à travers les institutions et les établissements publics en procédant à la conversion progressive de ses véhicules de services au GPLc.  M. Chitour a appelé par ailleurs à la rationalisation de la consommation énergétique, « en consommant moins et mieux » sans compromettre l’avenir des générations futures. Il faut se conformer aux valeurs vertueuses de nos ancêtres qui consacrent le principe de la sobriété et du partage loin de la consommation excessive », a-t-il plaidé en appelant à promouvoir l’économie circulaire pour lutter contre le gaspillage des ressources.

Pour sa part, le Directeur des projets sectoriels au sein de l’Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l’utilisation de l’énergie (Aprue), Kamel Dali, a fait savoir que les candidats qui souhaiteraient  lancer leurs petites entreprises dans ce domaine sont de jeunes diplômés spécialisés dans l’électricité ou l’électromécanique. 

M. Dali a confirmé l’existence de 600 centres de conversion privés en plus d’une centaine de centres de conversion appartenant à Naftal.  « Nous n’allons pas démarrer à zéro nous avons déjà, en plus de ces start-ups naissantes, une composante importante pour concrétiser le programme de conversion des véhicules au GPLC prévu pour 2021 », a-t-il fait valoir. 

Outre son impact économique, le responsable à l’Aprue a assuré que ce programme de conversion de 200.000 véhicules au GPLC, permettra à l’Algérie qui entame sa transition énergétique de réduire d’une manière substantielle ses émissions de CO2.  « Nous sommes à 180 millions de gaz carbonique mais avec le programme de conversion au GPLc qui s’étendra jusqu’à 2030, nous comptons réduire considérablement l’empreinte carbone de Algérie », a-t-il affirmé.

Brahim Salah

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