Tadjeddine Bachir : «la surtaxation des équipements informatiques persiste pour les importateurs»

Contacté par DzEntreprise, le président du Groupement algérien des acteurs du numérique (GAAN), Tadjeddine Bachir, affirme sa satisfaction de la décision du Conseil des ministres, portant sur la suppression des taxes sur le commerce électronique. «Nous saluons la décision du président de la République de supprimer les taxes et droits de douanes introduits par la loi de finance 2022, spécialement celles qui ont été appliquées par les douanes algériennes sur les achats opérés par des citoyens sur des sites en ligne et reçus par colis».

Toutefois, en ce qui concerne les taxes sur les équipements informatiques, la bataille est loin d’être gagnée, si l’on tient compte des propos de notre interlocuteur. En effet, M. Tadjeddine Bachir évoque le cas des opérateurs économiques importateurs de ces équipements et insiste sur le fait que ces derniers demeurent pénalisés par ce qu’il appelle «surtaxation». Un fait sur lequel ont été interpellées les hautes autorités du pays en 2020.

«La surtaxation des équipements informatiques persiste pour les opérateurs économiques importateurs. En août 2020, nous avions envoyé au Premier ministre de l’époque un plaidoyer dans lequel on évoquait cette surtaxassions qui impactait les importateurs».

Un opérateur économique, pour importer un ordinateur portable, explique le premier représentant du GAAN, doit payer 30% de droits de douane et 30% de taxes intérieures de consommation, en plus de deux autres taxes de 2% chacune. Aussi, le calvaire de l’importateur «ne se résume pas à payer des taxes surélevées» mais doit aussi demander une homologation au niveau de l’ARPCE, «ce qui peut prendre plus d’un mois. Tout cela ne peut pas servir le processus de numérisation prôné par les plus hautes autorités de l’Etat».

Dès lors, le président du GAAN considère impératif de revoir à la baisse les taux de taxation actuels en droits et taxes appliqués aux ordinateurs personnels et d’autres équipements informatiques essentiels (switch et routeurs, serveurs…etc.). Ces derniers, souligne M. Tadjeddine, se trouvent actuellement à un niveau excessif, rendant ainsi l’accès à un outil aussi essentiel que l’ordinateur impossible pour la plus grande frange de la population.

Karima Mokrani

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