Sonatrach-Eni : projets gaziers et hydrogène vert

Un mémorandum d’entente portant sur le développement des champs gaziers découverts en Algérie et la réduction de l’empreinte carbone à travers l’exploitation de l’hydrogène vert a été signé, jeudi dernier à Rome, à l’occasion de la visite effectuée par le président Tebboune en Italie.

L’accord portant sur les projets gaziers et l’exploitation de l’hydrogène a été signé par le P-dg de Sonatrach, Toufik Hakkar, et Claudio Descalzi, le directeur général du Groupe Eni, en présence du président algérien, ainsi que le Premier ministre italien, Mario Draghi.

Selon la compagnie algérienne, ce mémorandum d’entente permettra une évaluation des capacités de gaz disponibles pour un développement accéléré des champs gaziers. Le volume de gaz produit des régions concernées devrait atteindre chaque année quelques trois milliards de mètres cubes. Il contribuera à «augmenter la capacité d’exportation par l’Algérie vers l’Italie via le gazoduc transcontinental Enrico Matteï / Transmed».

Pour ce qui est de l’exportation de l’hydrogène, il est précisé que cet accord portera sur une évaluation technique et économique du projet expérimental au niveau du champ de Bir Rebaa Nord, avec l’objectif de réduire l’empreinte carbone émise par l’usine.

En avril dernier, un accord qualifié d’historique a été signé entre les deux partenaires, Sonatrach et Eni. Il porte sur l’augmentation des volumes de gaz exportés vers l’Italie. Une augmentation décidée dans un contexte de troubles géostratégiques suite au conflit en Ukraine. Aussi, est-il indiqué dans le même accord, «l’Italie est prête à coopérer avec l’Algérie dans le domaine des énergies renouvelables».

Pour rappel, l’Italie qui est la troisième puissance économique d’Europe est le premier partenaire économique de l’Algérie. Depuis quelques années, le pays a renforcé sa position dans les domaines des hydrocarbures et des énergies renouvelables.

Des discussions sont en cours pour alimenter la Sardaigne en électricité algérienne à travers des câbles sous-marins. Le projet ne date pas d’aujourd’hui mais a été mis en veilleuse durant des années. Le 17 mai dernier, le P-dg de Sonelgaz, Mourad Ajal, a rencontré à Rome le ministre italien de la transformation environnementale, Roberto Cingolani. Les discussions ont porté sur la relance de ce projet.

Selon le ministre algérien de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, ce projet portant sur l’approvisionnement de la Sardaigne en électricité, avec une capacité de 1000 à 2000 MW, devrait être financé par des banques européennes. L’exécution sera à la charge de la société italienne de transport d’électricité «Terna», en collaboration avec Sonelgaz.

Le président italien, Sergio Mattarella, a affirmé que l’Italie, «pays au cœur de l’UE, appelle à intensifier la coopération avec l’Algérie». Il affirme que notre pays est un partenaire stratégique pour l’Italie, en matière d’énergie et dans d’autres domaines.

Karima Mokrani

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