Sonatrach reprend officiellement ses activités en Libye

C’est chose faite. La compagnie pétrolière algérienne reprend officiellement ses activités en Libye, après un arrêt de plusieurs années en raison de la situation sécuritaire dans le pays voisin. Accompagné d’une importante délégation de cadres et responsables des champs du bassin de Ghadamès, le P-DG de Sonatrach, Toufik Hakkar, était en déplacement dans ce pays, non pour poursuivre les discussions entamées depuis plusieurs mois sur une possible reprise de l’activité ni pour mettre les touches finales au projet mais pour officialiser cette reprise.

Un communiqué de la compagnie algérienne indique qu’un protocole d’accord a été signé avec la National Oil Corporation (Libye) portant sur le renforcement du partenariat dans le secteur pétrolier et gazier. Selon le même communiqué, le mémorandum «vise la reprise des activités de Sonatrach en Libye afin de remplir ses obligations contractuelles et commencer à développer les champs découverts». Il est aussi question de «renforcer la coopération dans les domaines de la réalisation de projets pétroliers et gaziers, ainsi que des services, de l’apprentissage et de la formation».

Lors de cette rencontre, apprend-on de la même source, M. Hakkar a présenté un aperçu sur les capacités des filiales de Sonatrach dans le domaine des services pétroliers et a souligné la disponibilité de la compagnie à développer des programmes jumelés et à créer des sociétés conjointes dans la recherche et l’exploration, les travaux de forage, la réhabilitation et la maintenance des installations, l’apprentissage et la formation, ainsi que le génie civil et la construction.

De son côté, le président du Conseil d’administration de la National Oil Corporation, Mustapha Sanalla, a «salué la décision de Sonatrach de reprendre l’activité en Libye, en tant que partenaire important dans le domaine de l’énergie et a assuré de sa ferme volonté d’accompagner ses filiales sur le marché des services pétroliers en Libye».

Pour rappel, en début de cette année 2022, dans un entretien à la chaîne de télévision d’information internationale AL24, le PDG de Sonatrach, Toufik Hakkar, a annoncé le retour imminent de Sonatrach en Libye pour une reprise de ses activités pétrolières dans le bassin de Ghadamès. En 2021, plusieurs rencontres ont eu lieu entre le N°1 de Sonatrach et des représentants de la compagnie libyenne.

L’année d’avant, 2020, le ministre de l’Energie, Mohamed Arkab, a fait état d’une série de discussions entre les deux partenaires. D’une superficie de 4374 km2, les premières estimations du potentiel pétrolier du bassin de Ghadamès ont donné des ressources récupérables d’environ une centaine de millions de barils. Une première découverte de pétrole dans le bloc 65 a été réalisée en 2009.

Les parts revenant à chaque partenaire dans le cadre du contrat d’Association (EPSA) sont de 75% pour la National Oil Corporation (NOC) et 25% pour la filiale de Sonatrach, SIPEX. En Libye toujours, la Sonatrach a signé un deuxième contrat, en 2009, en association avec une compagnie indienne. Le Groupe pétrolier algérien a suspendu ses activités dans ce pays en 2014.

Karima Mokrani

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