Import-export: contrats de 145 millions de $ entre l’Algérie et 2 pays africains

Une vingtaine de contrats concernant l’import-export ont été signés, dimanche à Alger, entre des entreprises privées algériennes et des sociétés tchadiennes et ivoiriennes pour un montant global de 145,5 millions de dollars.

Ces accords, qui portent sur des contrats de réalisation et d’opérations d’import-export, ont été signés lors des rencontres économiques algéro-africaines tenues dans le cadre du 5ème salon Djazair Export organisé en marge de la 49 ème Foire internationale d’Alger.

La cérémonie de signature s’est déroulée en présence des ministres des Finances et du Commerce, Abderrahmane Benkhalfa et Bakhti Belaïb, ainsi que du Directeur général de la Banque arabe de développement économique en Afrique (BADEA), M. Sidi Ould Tah.

Le plus important contrat, d’une valeur de près de 116 millions de dollars, a été signé entre un groupe privé algérien “Amimer Energie“, spécialisé en groupes électrogènes et centrales électriques, et l’entreprise tchadienne “3A Energie”.

A travers ce marché, il s’agira pour cette entreprise algérienne de la construction, au Tchad, d’une centrale hybride-solaire d’une capacité de 30 mégawatt/an.

Ces deux entreprises algérienne et tchadienne, qui prévoient aussi la création d’une société mixte, ont également signé un autre accord de plus de 5 millions de dollars portant interconnexion et développement du réseau électrique dans cinq villes tchadiennes.

Concernant les autres accords, ils ont été signés entre des sociétés algériennes et la Maison algéro-ivoirienne du Commerce laquelle constitue un comptoir d’exportation des produits algériens en Côte d’Ivoire.

Ces accords portent notamment sur les filières des médicaments, de l’électronique, des machines d’emballage et de l’agriculture.

Lors de son intervention à cette rencontre, M. Belaib a indiqué que l’objectif  de l’Algérie en Afrique était non seulement de trouver des débouchés pour ses produits mais aussi de construire des partenariats solides dans l’investissement productif et relancer ainsi import-export.

Il a aussi exprimé la volonté de l’Algérie de créer une zone de libre-échange continentale pour promouvoir  les échanges commerciaux et économiques entre l’Algérie et les pays africains, en s’engageant à lever toutes les contraintes qui entravent l’acte d’exporter.

“L’Algérie a signé deux accords de libre-échange (Accord d’association avec l’UE et accord de Grande zone arabe de libre-échange, Gzale). Il y a beaucoup d’obstacles dans ces accords”, a-t-il observé.

De son côté, M. Benkhalfa a assuré les opérateurs des mesures mises en place par les Douanes et les banques pour faciliter davantage les opérations d’exportation, surtout vers l’Afrique.

Il a rappelé qu’une rencontre économique Algérie-Afrique allait se tenir à la fin novembre à Alger, qui va réunir plus de 2.000 hommes d’affaires de différents pays du continent.

De son côté, le Directeur général de la BADEA a fait part de la disponibilité de cette institution financière régionale à accompagner les entreprises algériennes à développer leurs exportations vers le marché africain à travers l’apport des financements nécessaires.

Un autre responsable de cette institution a fait savoir que cette dernière avait financé, depuis sa création en 1973 jusqu’à 2015, plus de 600 projets en Afrique pour un montant global de 4,7 milliards USD, portant sur le financement des exportations et des projets de développement.

Actuellement, la part de l’Algérie dans le marché africain ne représente que 0,25%, selon le directeur général de l’Agence nationale de promotion des exportations hors hydrocarbures (Algex), Chafik Chetti, précisant que le volume des échanges commerciaux entre l’Algérie et le reste des pays de l’Afrique ne dépasse pas les 184 millions USD.

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