Résiliences villes en Méditerranée: le modèle européen adapté au Sud

Des programmes permettant aux villes de collaborer et de développer des solutions intégrées pour répondre aux défis urbains communs inspirés de l’Europe seront implantés dans les pays du Sud de la Méditerranée. C’est là l’une des conclusions de la deuxième conférence ministérielle de l’Union pour la Méditerranée (UPM) tenue au Caire qui a aussi débouché sur l’adoption d’un agenda urbain pour renforcer la coopération régionale pour le développement urbain durable. L’UPM a souligné mardi qu’elle est en coopération avec la Direction générale de la politique régionale de la Commission européenne pour ce faire.

Les participants ont mentionné une éventuelle reproductibilité du modèle dans les pays du Sud de la Méditerranée. En Algérie, le wali d’Alger, Abdelkader Zoukh, a déjà annoncé en 2016 le lancement prochain d’un plan de résilience urbaine afin d’identifier les points faibles à travers tout le territoire de la wilaya et éviter ainsi les catastrophes soudaines.

Les ministres méditerranéens du Logement, des Affaires municipales et du Développement urbain ont ainsi voulu apporter des réponses collectives aux défis urgents rencontrés dans les zones urbaines, ces dernières étant les moteurs essentiels de la stabilité et de la prospérité dans la régionméditerranéenne, a souligné l’UPM.

La conférence ministérielle a donné lieu au lancement du projet de rénovation urbaine d’Imbaba labellisé par l’UPM qui aura un impact positif d’abord sur deux millions d’habitants du Caire et ensuite sur le reste des espaces urbains. Les ministres s’accordent aussi sur un cadre structuré de coopération régionale renforcée dans le domaine du développement urbain durable dans la région euro-méditerranéenne.

Les ministres en charge du Logement des 43 États membres ont adopté un agenda urbain visant à renforcer la coopération régionale pour le développement urbain durable. Cet agenda permettra d’apporter des réponses collectives aux défis urgents rencontrés dans les zones urbaines, ces dernières étant les moteurs essentiels de la stabilité et de la prospérité dans la région méditerranéenne, selon l’organisation.

Cette dernière insiste sur le fait que lors de la conférence, coprésidée par Corina Creţu, commissaire européenne à la politique régionale et Walid al-Masri, ministre des Affaires municipales de Jordanie, a approuvé l’agenda urbain pour toute la région euro-méditerranéenne. Il constitue une feuille de route avec l’objectif de répondre aux divers enjeux dans la région au niveau local et régional par le biais d’une approche intégrée et globale assurant la durabilité urbaine.

Le tout afin d’améliorer la qualité de vie des communautés de la région méditerranéenne dans un cadre structuré pour la coopération dans les années à venir en créant une plateforme régionale de l’UPM pour le développement urbain durable avec les institutions financières internationales.

Ce cadre débouchera sur un dialogue politique renforcé entre les États membres de l’UPM, ces institutions financières et les acteurs du secteur public ou privé en vue de projets concrets. D’ores et déjà, le projet de rénovation urbaine est doté de 100 millions d’euros.

Auparavant, un travail préparatoire a été effectué par l’Initiative pour le financement de projets urbains (UPFI) sous l’égide de l’UPM et qui est géré par l’Agence française de développement (AFD) et la Banque européenne d’investissement (BEI).

L’UPFI soutient, au travers d’une aide à l’accès au financement, actuellement cinq projets urbains d’importance régionale, y compris le projet de rénovation urbaine.

Ali Soltani

 

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