Recettes fiscales : Plus de 2 000 milliards de dinars au premier trimestre 2023

Les recettes fiscales ont enregistré une croissance significative durant le premier trimestre de l’année en cours, que ce soit celles relevant de la fiscalité pétrolière ou ordinaire, en dépassant les 2 000 milliards de dinars.

Selon la Directrice générale des Impôts, Amal Abdelatif, comparativement aux trois premiers mois de l’année 2022, la fiscalité pétrolière enregistré une croissance de 38%, alors que la fiscalité ordinaire a augmenté de 21%.

Pour la fiscalité pétrolière, les recettes réalisées entre janvier et mars de l’année en cours ont avoisiné les 1 300 milliards de dinars, contre un peu plus de 942 milliards de dinars durant la même période de 2022, selon les précisions de la DG des impôts lors de son passage sur la chaîne TV Echourrouk News ce mardi.

Cependant, avec des recettes de 791 milliards de dinars de janvier à fin mars dernier, la fiscalité ordinaire a ainsi enregistré une hausse de 21% par rapport aux trois premiers mois de l’année d’avant, où ces recettes ont été d’un peu plus de 650 milliards de dinars seulement. Ce niveau est important dans la mesure où « les déclarations annuelles des entreprises sont toujours en cours, celles-ci étant prorogées jusqu’à la fin du mois de mai courant », a déclaré Amal Abdelatif, ce qui signifie que d’importantes recettes supplémentaires de fiscalité des entreprises seront enregistrées durant le deuxième trimestre de cette année.

Nouvelles dispositions fiscales

Revenant sur les facteurs ayant favorisé cette évolution, la première responsable des impôts précise qu’ « il y a, d’un côte, une croissance des activités économiques, mais il y a aussi les effets de la réforme fiscale de 2020, avec les nouvelles dispositions mises en œuvre à  travers les lois de Finances pour 2021 et 2022 », instaurant une nouvelle politique de recouvrement fiscal, qui commencent à se traduire sur le terrain.

C’est pourquoi donc, explique-t-elle, « en comparant le premier trimestre de l’année en cours à la même période de l’année d’avant, cette évolution se fait remarquer à travers les résultats, que ce soit en termes de recouvrements ou en élargissement de l’assiette fiscale ».

Parmi les changements qu’ont apportés les nouvelles dispositions introduites par les lois de Finances en question, la DGI site « des procédures qui viennent d’être simplifiées (aux entreprises et agents économiques, ndlr) et leur accompagnement dans leurs démarches administratives relatives à leurs déclarations fiscales et au recouvrement ».

«Ces nouvelles dispositions ont eu un impact notamment sur les recettes fiscales ordinaires», fait-elle remarquer, soulignant que «les résultats qui viennent d’être obtenus sont en nette croissance, et ce, malgré les différentes mesures de suppression ou d’allégement fiscal qui ont été prises, comme l’annulation de l’impôt sur l’activité professionnelle (IAP) ou des taxes dont certains secteurs ont été exonérés».

Si la suppression ou l’allégement de certaines taxes n’ont pas impacté les recettes de la fiscalité ordinaire, parce qu’ «il y a eu en parallèle d’autres mesures ayant garanti l’équilibre», a tenu à préciser aussi le DG des impôts.

M. Naïli

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