Réformes du secteur financier et création d’une banque de l’Habitat

La conférence de presse, animée par le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune après l’adoption par les membres du Conseil de la nation, vendredi, du Plan d’action de son gouvernement a été riche en renseignements car de nouvelles annonces y ont été faite sans pour autant connaître les modalités de leur application.

C’est le cas pour les annonces concernant notamment le secteur financier qui subira une cure de réformes « urgentes » et la création prochaine d’une banque de l’Habitat.

Les objectifs du Premier ministre sont clairs car il s’agit d’adapter le secteur financier à la dynamique du marché et au rythme des investissements programmés dans le cadre du Plan d’action. Tebboune estime que « le système financier, notamment les banques et les sociétés financières publiques, ont besoin, de façon indispensable et urgente, d’une réforme de leurs modes de gestion, afin qu’elles deviennent des instruments efficaces au service de l’économie nationale ».

Il va plus loin en notant que « les banques publiques, à l’état actuel, fonctionnent comme des guichets de gestion des comptes, et notre action vise à les faire sortir de ce mode classique pour qu’elles deviennent une vraie locomotive pour la relance de la croissance et l’accompagnement du climat général des affaires et de l’investissement ».

C’est dans ce contexte que le Premier ministre a annoncé que des études sont en cours pour la création de la Banque de l’Habitat en commun avec la Caisse nationale d’épargne et de prévoyance (CNEP-Banque) et la Caisse nationale du logement (CNL), qui prendra en charge tous les dossiers en relation avec le financement de l’habitat et de l’immobilier.

Tebboune veut également s’attaquer au marché parallèle pour attirer la masse monétaire vers le circuit formel et le gouvernement étudiera plusieurs options en impliquant des experts et spécialistes en finances, en vue de fixer des mécanismes pratiques à même de mener à bien cette opération.

Autre annonce : la création de l’Inspection générale au niveau des services du Premier ministre en vue de contrôler les deniers publics et la passation des marchés publics différemment de ce qui est fait par la Cour des comptes et l’Inspection générale des finances.

Tebboune évoque aussi les investissements ayant consommé durant la dernière décennie 5000 milliards de dinars sans que leur rentabilité ne soit efficiente.

R.N.

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