Papirec, filiale du Groupe industriel de papier et de la cellulose (Gipec)

Le projet de loi de finances 2014 introduit un ensemble de mesures dont l’attribution aux personnes physiques exerçant l’activité de collecte de papier usagé la qualité d’artisan. Mais quel est l’impact attendu d’une telle mesure ?

Beaucoup de bien selon le directeur général de Papirec, Azzedine Hannache, soutient que munir de carte d’artisan les petits récupérateurs de papier est un « soulagement » pour l’entreprise qu’il dirige.
Avant l’avènement de cette carte, Papirec, filiale du Groupe industriel de papier et de la cellulose (Gipec) ne pouvait malheureusement pas « s’approvisionner » auprès des collecteurs de papier et autres cartons en raison de l’inexistence légale desdits récupérateurs même si ces derniers constituent un gisement.

« Il faut savoir qu’il y a des récupérateurs qui exercent dans l’informel et qui ne peuvent pas travailler avec les entreprises publiques car nous leur demandons des factures alors qu’ils n’ont pas de registre de commerce.
C’est un facteur bloquant qui empêche le développement de cette activité » ,confie à DZE Entreprise le PDG de Papirec en marge de la visite que nous avons effectué, pour les besoins de notre article au siège de l’entreprise sise à Bourouba à Alger où se trouve également l’unité de récupération.

Guidés par de nombreux camions chargés de vieux papiers, nous sommes sur le site qui s’étale sur quelque 30 000 m2 et sur lesquels sont stockés toutes sortes de papiers usagers (cartons, journaux, papier blanc,…).

Et les stocks sont importants. «Un de nos partenaires fait face à des pannes, il n’a pas pu récupérer sa marchandise», explique Ali Fellag ,chargé des projets et assistant du directeur général de Papirec.

Une fois à l’intérieur de l’unité de récupération, on se rend compte d’emblée de tout le circuit emprunté par le papier et autres que des camions déchargent à longueur de journée.
Nous essayons de suivre le chemin parcouru par ces déchets dès leur arrivée. La machine semble bien huilée, le travail se fait presque machinalement. Une équipe d’employés qui s’occupent du tri et de la sélection des papiers avant de les passer dans une machine de compactage qui expulse les déchets en ballots.
Et selon le PDG, bientôt d’autres machines viendront suppléer et compléter le parc. Ce qui permettra à cette unité qui a contracté un partenariat avec une entreprise espagnole pour le transfert technologique d’être plus efficiente.

Pour rappel, le papier récupéré et transformé sert à alimenter les autres filiales du groupe Gipec ou encore d’autres entreprises qui s’activent dans le domaine de la transformation du papier.

Par Hind Dib

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