Numérisation : 465 plateformes ministérielles développées en Algérie

Les travaux du Digital africain summit se sont poursuivis aujourd’hui, deuxième jour de la manifestation, autour de la mise en place d’un écosystème favorable à la numérisation dans tout le continent noir.

Les différents intervenants ont mis l’accent sur la nécessité d’encourager les initiatives émanant des pouvoirs publics aussi bien que du secteur privé et ce dans le but d’accélérer la numérisation du pays et du continent. Il est question notamment d’appuyer davantage les startups. Le tout au service de la citoyenneté numérique et l’atteinte des objectifs du développement durable.

Réaffirmant la volonté politique d’aller de l’avant dans cette démarche en Algérie, trois ministres du gouvernement Benabderrahmane ont marqué, aujourd’hui, leur présence à cette rencontre africaine : Hocine Cherhabil, ministre de la Numérisation et des Statistiques, Karim Bibi Triki, à la tête du secteur de la Poste et des télécoms, ainsi que Yacine Oualid, le ministre délégué chargé de l’Economie de la connaissance et des Startups.

Les trois ministres ont présenté leurs politiques et leurs actions respectives pour le développement du numérique en Algérie. Ils ont assuré qu’ils travaillent de concert pour l’atteinte d’un même objectif, à savoir la numérisation de tous les services de façon à les rendre accessibles à tous les algériens à travers les 58 wilayas du pays.

M. Cherhabil a soutenu que l’Algérie est en train de passer d’une administration traditionnelle à une administration numérique par le nombre des plateformes développées jusqu’à présent. Elles sont 465, tous secteurs confondus. Le même ministre poursuivra : «nous travaillons pour que la numérisation atteigne les régions les plus isolées. Notre satisfaction sera plus grande quand tous les algériens auront accès aux services du numérique».

Le ministre de la Poste et des télécommunications a assuré de l’augmentation du nombre des algériens qui disposent d’une bonne connexion internet via le réseau FTTH, après celui de l’ADSL, sans oublier les réseaux 3G et 4G. A souligner aussi qu’Algérie Télécom a multiplié par cinq la capacité du débit Internet au profit d’environ deux millions de clients, sans augmenter le prix.

En avril dernier, le site web «datareportal» a publié un rapport dans lequel il a indiqué que le taux de pénétration d’internet en Algérie s’élevait à 60,6 % en janvier 2022, en progression par rapport à la même période de 2021 où il était de 59,6%. Selon le même site, 46,57 millions de personnes disposaient d’une connexion internet mobile en janvier 2022 en Algérie, soit une augmentation de 936 000 personnes (+2,1%) en une année.

Sur un autre registre, le datareportal a recensé quelque 1,6 million nouveaux utilisateurs de médias sociaux en Algérie, au 31 janvier 2022, soit une hausse de 6,4% par rapport à la même période de l’année 2021. Le total des utilisateurs de ces médias s’élève ainsi à 26,60 millions dans notre pays, soit près 59,1% de la population algérienne.

Pour ce qui est de la vitesse moyenne de la connexion, le même site rapporte que celle-ci était de 9,78 Mégabit par seconde (Mbps) en janvier 2022, soit une augmentation de 6,16 Mbps (+170%) par rapport à la même période de 2021 et celle de l’internet mobile était de 11,44 Mbps, soit une augmentation de 3,58 Mbps (+45,5%)».

De son côté, l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications électroniques (ARPCE) a confirmé, dans son dernier rapport sur le marché de l’internet mobile, une évolution positive de l’abonnement aux réseaux des trois opérateurs (Mobilis, Djezzy et Ooredoo) avec une croissance annuelle de près de 7,8%. Le nombre d’abonnés a atteint 41,78 millions au 31 décembre 2021 contre 38,77 millions au 31 décembre 2020, soit une augmentation de 7,76%.

Karima Mokrani

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