Marché des assurances La CAAR en bonne santé financière !

Les investissements de la Compagnie algérienne de l’assurance et de réassurance (CAAR) dans l’amélioration de ses agrégats financiers, ses produits et son portefeuille commencent bel et bien à donner les fruits escomptés. La compagnie affiche depuis cinq années au moins une bonne santé financière, laquelle santé matérialisée, notamment, par l’évolution en tendance ascendante des principaux indicateurs de performances.

Le chiffre d’affaires de la CAAR a fait un bond de 7,5% en 2011 pour s’établir à 13,700 milliards de dinars, contre 12,700 milliards de dinars en 2010. Les capacités de la compagnie de Brahim-Djamel Kassali en fonds propres ont également fortement progressé durant le même exercice.

Les fonds propres de la compagnie ont atteint à la fin de l’exercice écoulé 16,8 milliards de dinars contre 16 milliards de dinars en 2010. Cette progression attribue à la CAAR une meilleure solvabilité et une bonne force de frappe pour la réalisation de ses futurs investissements. Le résultat net de l’entreprise s’est établi, lui, à 670 millions de dinars en 2011.

Cette bonne forme financière s’est consolidée en 2012 grâce à une évolution continue des principaux indicateurs de performance. En effet, sur les six premiers mois de l’année en cours, le chiffre d’affaires de la CAAR a connu une hausse de 6%. Les prévisions de croissance s’établissent autour de 8 à 10% pour toute l’année 2012.

La CAAR a également investi dans sa modernisation du point de vue procédural, mais aussi dans le système d’information « pour avoir un reporting plus rapide, une meilleure maîtrise des coûts et un suivi plus efficient de l’activité », nous dira Brahim Djamel Kassali, PDG de la CAAR. L’effort sera orienté à l’avenir sur d’autres branches d’assurance qui n’étaient pas –jusqu’ici- assez développées, dont les assurances de personnes pour lesquelles la CAAR a créé, en 2011, sa filiale Caarama.

« Notre filiale a préparé une étude de marché afin de mieux aborder la problématique de l’amélioration de ses produits et la confection de nouveaux produits répondant aux attentes des clients.

C’est dire que nous sommes en pleine phase marketing et confection des produits.

Très prochainement, cette filiale pourra offrir aux clients ses nouveaux produits et d’autres produits existants mais améliorés et adaptés aux besoins des citoyens », explique le PDG de la compagnie.

Brahim-Djamel Kassali, PDG de la Compagnie algérienne d’assurance et de réassurance (CAAR)
« A l’avenir, l’effort sera orienté sur l’amélioration de la qualité de service »

DZEntreprise : La CAAR a beaucoup investi ces dernières années dans l’amélioration de ses agrégats financiers et le rééquilibrage de son portefeuille, les résultats obtenus en 2011 reflètent-ils votre réussite dans cette œuvre ?

M. Brahim-Djamel Kassali : La compagnie a fortement progressé en 2011 avec une croissance du chiffre d’affaires de 7,5%. Nous avons atteint un chiffre d’affaires de 13,700 milliards de dinars durant l’exercice écoulé contre 12,700 milliards en 2010.
En outre, la structure du portefeuille a été de qualité et assez diversifiée durant l’année écoulée.
Cette structure se composait globalement de parts très équilibrées ; l’IARD (grands risques incendies, engineering) a une part d’environ 39%, même niveau pour la part de la branche automobile (38 à 39% dans la structure du portefeuille), la branche Transports qui représente 14% du chiffre d’affaires et les assurances de personnes qui représentent à la CAAR environ 14% également du chiffre d’affaires.
C’est dire que la structure du portefeuille est très équilibrée et diversifiée. Nous avons également fortement progressé en termes de capacités de fonds propres puisque ceux-ci ont atteint à la fin de l’exercice écoulé 16,8 milliards de dinars contre 16 milliards de dinars en 2010. Nous progressions surtout sur cinq ans, puisqu’en 2005 nous étions à 6 milliards de dinars de capacités en fonds propres.
Cette progression nous donne une meilleure solvabilité et de meilleures capacités d’engagement. En termes d’agrégats financiers, nous avons eu un résultat net de 670 millions de dinars.

DZEntreprise : Quelle était la tendance des agrégats durant les premiers mois de l’année en cours ?

M. Brahim-Djamel Kassali : Pour 2012, la tendance est également à la hausse du chiffre d’affaires. Nous avons un suivi d’activité au 30 juin dernier et nous avons pu constater une évolution par rapport à la même période de l’année écoulée. Sur les six premiers mois de l’année en cours, nous avons eu une progression d’environ 6% du chiffre d’affaires.
Nous tablons sur une évolution aussi importante que celle de l’année dernière. Nous comptons ainsi atteindre une croissance de 8, voire même de 10% en 2012.
C’est dire que la tendance est déjà bonne pour ces premiers mois de 2012. En termes de parts de marché, nous étions à 15,9% à fin 2011, en progression par rapport aux années précédentes puisque ces dernières étaient de 11% à fin 2004. Nous espérons les améliorer encore plus cette année et dans les années à venir.

DZEntreprise : Quelle appréciation portez-vous sur l’évolution du marché des assurances dans sa globalité ?

M. Brahim-Djamel Kassali : Le marché des assurances en Algérie a fortement progressé en 2011. Le chiffre d’affaires était de 86,5 milliards de dinars.
A la fin de l’année 1999, le chiffre d’affaires était à moins de 20 milliards de dinars. On peut faire encore mieux, mais il faut tout de même noter cette belle progression.
L’effort est maintenant orienté sur l’amélioration de la qualité de service. C’est même la nouvelle stratégie prônée par le ministère de tutelle.
Notre stratégie au niveau de la CAAR, c’est véritablement le remboursement des sinistres dans les délais les plus courts possibles.

DZEntreprise : Justement, le règlement des sinistres se pose comme le reproche majeur que l’on ne cesse d’adresser aux compagnies d’assurances, comment cette problématique est-elle posée à la CAAR ?

M. Brahim-Djamel Kassali : En 2011, nous avons remboursé plus de huit milliards de dinars de sinistres, dont 4,200 milliards de dinars pour l’automobile (coût des sinistres automobiles réglés).
Cela témoigne des efforts consentis par la compagnie pour le règlement des sinistres, mais surtout dans la réduction des délais. C’est l’un des éléments clés de la qualité de service car le client nous juge sur, entre autres, le règlement du sinistre et les délais du règlement.
D’ailleurs le ministère des Finances nous a enjoints de faire des efforts supplémentaires, notamment pour régler le passif des sinistres surtout ceux de la branche automobile. Nous travaillons aussi pour que l’expertise se fasse rapidement.
Il faut dire que nous faisons à la contrainte liée au taux très élevé de sinistralité. Les compagnies se sont engagées à assainir la situation et le règlement des sinistres anciens. Nous avons engagé entre compagnies une action pour l’assainissement des passifs.
Le secteur a pris conscience qu’il faut avoir un esprit fédératif pour l’assainissement des sinistres, mais aussi pour résoudre certaines autres problématiques.

DZEntreprise : Vous vous êtes aussi investis dans le développement horizontal de la compagnie, pouvez-vous nous en parler ?

M. Brahim-Djamel Kassali : Effectivement, la CAAR c’est aussi un réseau de distribution qui ne cesse d’évoluer au fil des mois et des années.
Nous avons pratiquement ouvert en un laps de temps de cinq ans (2005/fin 2011) 26 agences sur l’ensemble du territoire national. Nous avions un réseau qui se composait de 111 agences à fin 2005 et nous sommes passés à fin 2011 à 134 .
Nous investissons beaucoup sur les agences pour pouvoir nous rapprocher de la clientèle et améliorer, par là même, la qualité de service.
Nous avons aussi progressé en bancassurance, puisque nous avons ouvert 18 guichets CAAR au niveau du CPA (Crédit populaire algérien) avec lequel nous avons une convention.
Nous escomptons ouvrir une cinquantaine d’ici à la fin de l’année en cours. C’est un excellent canal de distribution de produits de bancassurance.
Trois agences directes sont également en cours de finition afin d’être ouvertes d’ici à la fin 2012.

Par Lynda Touati

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