Maghreb Pipe Industrie évoque la coopération entre le secteur industriel et les collectivités locales

Le complexe industriel «Maghreb Pipe Industrie», sis dans la wilaya de M’Sila, a organisé hier une journée d’études sur «la coopération entre le secteur industriel et les collectivités locales» et le rôle des deux parties dans la dynamisation des zones d’ombre.

C’est le Top Management de «Maghreb Pipe Industrie» qui s’est rapproché lui-même des représentants des collectivités locales pour l’organisation de cette journée, avec l’objectif de parler à nouveau de ses produits innovants mais aussi de ses projets pour la collectivité locale, tous secteurs confondus, principalement les ressources en eau, l’agriculture et l’industrie.

«Maghreb Pipe Industrie» reprend son activité, après s’être mise en mode «pause» pendant quelques mois, en raison de la situation sanitaire liée à la Covid-19. «Maghreb Pipe Industrie», la seule usine dans son domaine en Algérie, première en Afrique et troisième dans le monde arabe, affirme clairement son ambition d’augmenter ses parts de marché au niveau local, soit dans la wilaya de M’Sila, en proposant elle-même des solutions aux différents problèmes posés notamment dans les zones d’ombre. Des projets aussi au niveau national mais aussi des perspectives d’exportation vers des pays d’Afrique.

A cette rencontre, étaient présents le directeur de «Maghreb Pipe Industrie», El Kheir Baali, le co-gérant, Brahim Baali, des cadres et des employés de l’entreprise mais aussi des représentants des collectivités locales et d’autres de la société civile. A noter précisément la présence du wali, Abdelkader Djellaoui, ce dernier a assisté aux travaux de la journée d’étude jusqu’à sa clôture, manière de montrer l’intérêt accordé à l’évènement.

«Nous encourageons toutes les initiatives de ce genre. Ce n’est pas seulement à l’administration et aux institutions publiques d’organiser ces rencontres. Toute initiative de toute autre partie, visant à aider à la création des richesses dans la collectivité, est la bienvenue. En tant que collectivités locales, notre mission est d’accompagner les entreprises dans leurs projets d’investissements». Dira encore le wali de Ms’ila.

Des propos appuyés par l’expert en relations économiques et politiques, Yacine Ould Moussa, soutenant que «la création des richesses et de l’emploi n’est pas le travail de l’administration. Ça ne vient pas d’en haut ni de l’administration mais de la base». Très critique envers le modèle économique actuel, l’expert relance son appel pour intervenir sur l’écosystème, en insistant sur des réformes réelles à appliquer en premier, au niveau local. Il n’est pas normal d’attendre chaque fois que la décision vienne de l’administration centrale, a-t-il insisté.

Revenant au sujet du jour, l’invité de la rencontre affirme avec force que «c’est une question de sécurité nationale. Il faut une économie forte. Et l’économie forte doit encourager l’investisseur de façon à lui permettre d’anticiper les besoins de la société et apporter les bonnes solutions. Il est regrettable que nos textes de loi parlent de la liberté d’investissement mais nullement de la liberté pour les investisseurs».

Lors de cette rencontre, le co-gérant de «Maghreb Pipe Industrie» a présenté un exposé sur les produits du complexe et leurs caractéristiques. Le produit phare étant les canalisations par PRV (polyester renforcé de fibre de verre) dont les deux caractéristiques premières sont le fait qu’elles soient étanches et durables. Comme le dit le N°1 de l’entreprise, «nos produits sont faits pour durer». Le système de canalisation est léger, étanche et résistant aux changements de température. Son utilisation peut s’avérer indispensable dans différents secteurs.

Selon des spécialistes, seul le PRV convient pour les stations de dessalement de l’eau de mer. Autre grande caractéristique des produits de l’usine de M’Sila, c’est qu’ils sont «amis de l’environnement», ils ne représentent «aucun danger pour la santé des personnes et des animaux». A présent, la capacité de production de l’usine est de 500 kilomètre par an. Employant près de 500 personnes et s’étendant sur une superficie de 4 ha, le complexe Maghreb Pipe Industrie produit des tuyaux, des réservoirs, des raccords moulés, des raccords chaudronnés et autres.

Intervenant, à l’occasion, un représentant de la direction des Ressources en eau, a appelé à dispenser des formations pour le personnel qui intervient dans l’utilisation de ces canalisations. De son côté, Amine Boutabi, en sa qualité de  président du centre arabo-africain d’investissement et de développement (CAAID) a salué l’initiative et a rappelé la nécessité de faciliter les démarches pour l’exportation.

Karima Mokrani

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