Condor Marketing Manager : «Les grandes surfaces sont des stabilisateurs de l’économie»

[dropcap]«N[/dropcap]otre marque doit être présente là où il le faut.» C’est ce qui ressort de l’entretien que nous a accordé le directeur marketing de Condor qui soutient que le segment de la grande distribution est stratégique et important.
«C’est un segment non négligeable dans la stratégie de notre groupe», affirme Zaibi Raouf, avant d’aborder la démarche du groupe Benhamadi pour faire parvenir au client des produits de qualité dans les meilleures conditions qui soient.
La grande distribution n’a pas de secrets pour notre interlocuteur dont le pays, la Tunisie, est très avancée dans le domaine.
Il est formel, la grande distribution, si elle venait à s’installer confortablement dans toutes les régions du pays, devrait sonner la fin de l’informel, booster la production nationale et créer des emplois.


[highlight color=”DZE”] Avez-vous évalué votre présence dans les grandes surfaces ?  [/highlight]

Nous avons mandaté des experts pour faire des études et notre présence est remarquable qualitativement et quantitativement.
La grande distribution est une nouvelle culture et nous voulons être présents partout.
C’est un circuit aussi important que nos showrooms. Il permet également d’accroître la visibilité de notre marque, les supers et hypermarchés sont une nouvelle tendance qui peut s’avérer très bénéfique pour la production locale.


[highlight color=”DZE”] Quel genre de partenariat vous lie aux grands distributeurs ?  [/highlight]

S’agissant du partenariat entre les opérateurs économiques et les grandes surfaces, il varie d’un partenaire à un autre, mais toutes les conventions sont faites dans un esprit gagnant-gagnant avec pour principal objectif de satisfaire le client final.
Pour les prix, nous avons des exigences, l’hypermarché ne peut pas décider seul, mais nous sommes dans une logique de win-win-win, c’est-à-dire que tout le monde trouve son compte : le producteur, l’intermédiaire et le client.
Nous avons notre stratégie quand il s’agit d’un stop in shop, nous nous occupons de tout, des conseillers à la vente, de leur salaire, de leur formation, pour donner la meilleure image qui soit de notre marque.
Il y a des supermarchés où nous avons jusqu’à 6 conseillers que nous formons en interne en ce qui concerne le produit et en externe pour ce qui est de la force de vente et l’accueil client par exemple.
Nous sommes également dans un esprit de contrôle permanent en plus des audits que nous faisons par des cabinets externes, nos superviseurs sont aussi sur le qui-vive.


[highlight color=”DZE”] Donc, être présent dans un hypermarché entraîne des charges supplémentaires ?  [/highlight]

Dans la stratégie adoptée par la marque, on n’est pas toujours dans le calcul des marges et des charges.
Les grandes surfaces sont une vitrine pour la marque, nous mettons les moyens qu’il faut, nous devons également assurer le service après-vente, en plus du numéro vert que nous avons mis à la disposition de nos clients.
Il y également le souci d’assurer la disponibilité du produit et d’assurer une stratégie d’action commerciale de promotion.
Dans l’hypermarché, il y a toute une activité qui colle aux évènements, elle fonctionne par thématique à l’occasion des fêtes de l’Aïd, de la journée de la femme par exemple.
C’est dire que tout est fait pour créer de l’animation et nous on colle toujours au thème en plus d’être présents dans leurs catalogues et, là aussi, c’est un espace que nous achetons.


[highlight color=”DZE”] Des charges que vous répercutez sur le prix du produit ?  [/highlight]

Du tout ! Nous avons, comme je vous l’ai déjà dit, des partenariats, c’est là que tout ce discute.
Vous savez, la grande distribution est un circuit où on peut stabiliser les prix.
C’est très important pour le citoyen et pour le producteur.
Il y a un circuit bien identifié, tout est clair, tout est facturé.
L’important, ce sont les offres attractives qui allient prix et qualité.
Il faut aussi répondre à une demande et la stabilité peut amener à faire baisser les prix.


[highlight color=”DZE”] Comment approvisionnez-vous les grandes surfaces ?  [/highlight]

Chaque hypermarché a son système d’approvisionnement, mais tous vont vers la centrale d’achats.
Nous livrons directement notre partenaire.


[highlight color=”DZE”] Quel est le produit de Condor qui se vend le mieux en grande surface ?  [/highlight]

Le produit qui se vend le mieux dans l’électroménager, c’est d’abord le téléviseur, puis le réfrigérateur et la machine à laver.


[highlight color=”DZE”] Quel est votre chiffre d’affaires ?  [/highlight]

Dans les supermarchés, nous réalisons entre 10 et 15% de notre activité, nous visons 20% à moyen terme.
La vente dans les grandes surfaces est une opportunité que nous saisissons, nous essayons également de nous rapprocher un peu plus de nos clients.
Pour l’instant, nous assurons le transport de la marchandise de l’usine à l’hypermarché.
A l’avenir, nous viserons à assurer le transport de l’hypermarché au client, c’est notre vision pour rester très près de nos clients auxquels nous voulons offrir le meilleur des services après-vente.

Condor obtient plusieurs certifications

Un système de management de plus en plus fiable

[dropcap]L’[/dropcap]entreprise Condor, dont le capital est détenu par le groupe Benhamadi, vient d’obtenir la certification de son système de management intégré selon les exigences des normes ISO 9001 : 2008 relative à la qualité, ISO 14001 : 2004 relative à l’environnement et l’OHSAS 18001 : 2007 relative à la santé et la sécurité au travail.

Selon un communiqué de l’entreprise, le certificat est délivré par l’organisme certificateur allemand TUV pour différentes activités.
L’entreprise cite la fabrication, la commercialisation et le SAV d’appareils électroménagers, électriques, produits informatiques et panneaux photovoltaïques et la conception et le développement des produits frigorifiques et de climatisation.

«Cette certification est une reconnaissance qui illustre et confirme la fiabilité de notre système de management intégré (qualité, environnement, santé et sécurité au travail)» soutient le PDG du Groupe.

Pour les responsables de Condor, cette consécration est le fruit d’un engagement et d’une implication totale de l’ensemble du personnel.

Cette certification est également un soutien moral qui ouvre les portes du monde au produit algérien.
Basée sur huit principes de management, l’inspection a ciblé les volets inhérents à l’écoute du client, l’implication du personnel, l’approche processus, l’amélioration continue ainsi que d’autres points relatifs au processus de production. En fait, c’est une façon de démontrer que les produits Condor répondent aux normes internationales.
D’ailleurs, en 2007, faut-il le rappeler, l’entreprise avait obtenu la certification ISO 9001 Afak pour la production mais aussi la commercialisation et le service après-vente.
Cette norme, qui atteste de la qualité du produit et des performances managériales de l’entreprise, est le résultat de deux années d’audit effectué par les experts d’Afaq, l’un des plus importants organismes de certification au monde.

Le succès de Condor repose essentiellement sur le facteur humain, élément-clé de son approche.
Ce dernier a été investi d’une autonomie telle qu’il ne peut que s’épanouir et développer ses compétences professionnelles.
L’enthousiasme et l’implication totale de chacun et chacune au service de l’entreprise, et ce, dans un même esprit d’équipe, ont contribué à atteindre les objectifs fixés, à savoir l’élargissement de la gamme à d’autres produits toujours plus innovants, qui apportent plus de confort, de satisfaction, de simplicité d’utilisation et de sécurité.
Nos clients ont su apprécier tout cela et nous le rendent bien en nous faisant encore plus confiance.

Entretien réalisé par   Sabrina Mouloud

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