Les débats du FCE se penchent sur les pratiques RH en situation de crise sanitaire

La 7ème édition des débats du FCE (Forum des Chefs d’Entreprises), qui se sont déroulés en visio –conférence ont porté sur « Pratiques RH en situation de crise sanitaire Covid19 ».

Cette édition des débats du FCE, s’est déroulée dans une conjoncture sanitaire et économique particulière, a posé une question d’une grande importance pour les chefs d’entreprises. Comment gérer la crise et surtout l’après crise avec le moins de dégâts possibles ? Quelques pistes ont été évoqué lors de cette édition des débats du FCE.

Cette crise sanitaire a sérieusement impacté le monde du travail. Fermeture de certaines entreprises, mise en congé totale ou partielle du personnel pour d’autres, mesures de distanciation, travail à temps partiel, sont entre autres, les mesures prises par les pouvoirs publics pour stopper la propagation du virus.

Une situation sans précédent, qui ne sera certainement pas sans conséquences sur la vie économique. « Face à cette nouvelle donne, des préoccupations majeurs se posent pour les chefs d’entreprises. En effet, il est urgent de penser à préserver l’entreprise à travers la préservation du personnel et des emplois.» Explique Ait Belkacem Mounir, juriste au cours de la 7ème édition  des débats du FCE.

Pour Habib Si Ali, consultant en droit du travail, le plus important est de savoir gérer les relations de travail en légiférant sur les nouveautés induites par cette crise sanitaire : « le télétravail et le travail partiel, sont le résultat de cette crise. Le travail partiel est le résultat d’un décret qui limite la circulation des personnes à une heure déterminée de la journée. Maintenant, si d’habitude les gens sont payés en fonction des heures de travail effectuées, il va de soi que ces horaires ont diminué. Ce sont des  questions qu’il faut négocier dans le cadre d’un plan social ».

Il en est autrement pour le télétravail, un dispositif qui n’a pour le moment aucun ancrage juridique en Algérie ont rappelé les participants aux débats du FCE.

« Là aussi se pose un problème. L’employé est –il  rémunéré selon les heures de travail réalisés ou selon son rendement ? C’est pour cette raison qu’il est utile de penser à légiférer ce genre de travail » explique Habib SI Ali.

S’il est vrai que le premier semestre de l’année 2020 est un vrai désastre pour les entreprises, il n’en est pas moins vrai qu’il faut déjà penser à la fin de cette situation et le retour à une situation normale.

Les participants aux débats du FCE recommandent la révision du dispositif juridique

Les participants aux débats du FCE s’accordent pour dire qu’il est important de revoir tout le dispositif juridique encadrant les relations de travail. « Et surtout le dispositif CNAC mis en place depuis 1994, comme un mécanisme de préservation des emplois mais, qui ne répond plus à la situation »dira pour conclure, Habib Si Ali.

« Les pouvoirs publics ont pris des mesures d’urgences pour gérer la crise sanitaire, il faut également des textes pour gérer la situation économique. Déjà le report des déclarations sociales et fiscales est une mesure intéressante, il faut prendre en charge toutes les problématiques qui se posent en ce moment dans le monde du travail et, penser aussi à l’après crise », affirme Mounir Ait Belkacem. Et d’ajouter « il faut sauver l’entreprise et les finances de l’état ».

Yasmine Meddah

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