L’APAB appelle les pouvoirs publics à soutenir les producteurs de lait et de boissons

Face à l’impact de l’épidémie du Coronavirus sur les entreprises du secteur, l’Association de producteurs algériens de boissons (APAB) a plaidé pour des mesures « flexibles » de la part des pouvoirs publics.

L’objectif de l’APAB étant de soutenir ces entreprises des secteurs des boissons et du lait « lourdement » impactées par la crise sanitaire. Dans un entretien accordé à l’APS, le président de l’APAB,  Ali Hamani affirmé que « les unités de production sont cruellement touchées par la pandémie de Coronavirus qui risque même de mettre en péril leur activité et nous estimons que des mesures adaptées s’imposent pour sauver les entreprisses et les emplois ».

La production, a-t-il poursuivi, est « sérieusement perturbée par des problèmes d’approvisionnement en matière premières du fait que certains de nos fournisseurs d’emballages et d’ingrédients ont décidé de se mettre à l’arrêt », a ajouté M Hamani. Le problème de la commercialisation du produit constitue également un autre écueil pour les producteurs de boissons.

« Nous avons constaté que 40% de points de vente au détail et 80% des grossistes sur le territoire national sont à l’arrêt », a fait savoir M Hamani qui a tenu à préciser que « les distributeurs refusaient de passer commandes sur les produits périssables sans certitude de pouvoir les écouler dans les délais de crainte d’une décision officielle d’arrêt totale de toute activité ».

La circulation du personnel est également posée, puisque selon M Hamani, depuis l’annonce des dernières mesures relatives au confinement de la wilaya de Blida et l’établissement d’un couvre-feu nocturne à Alger, les entreprises du secteur sont confrontées à “un flou administratif” qui empêche aujourd’hui d’obtenir les autorisations de circulation.

« Nous devons se présenter aux forces de l’ordre pour continuer à exercer nos activités, qu’elles soient inter-wilayas ou intra-wilayas. Nos usines sont de fait à l’arrêt depuis mardi 24 mars », a-t-il déploré.

Sur un autre chapitre, le président de l’APAB a évoqué la situation financière des entreprises de la filière, en exhortant les pouvoirs publics à prendre des mesures d’urgence pour les aider à surmonter cette conjoncture « difficile » et empêcher la faillite des entreprises.

Ces propositions portent globalement sur la mise en place d’un moratoire fiscal et parafiscal pour les entreprises en difficulté (Différer les paiements des cotisations sociales et des taxes mensuelles de 90 jours sans pénalité).

 L’APAB propose, en outre, le report de tous les échéanciers de remboursement des prêts bancaires pour une période de trois mois sans intérêts ni commissions en rapport avec la situation financière de chaque entreprise.

B.S

Les commentaires sont fermés.