Industrie et mines: Hausse des activités au 4ème trimestre 2018

Le 4ème trimestre de l’année 2018 a été marqué par une hausse sensible de l’activité du secteur de l’industrie et des mines.

Selon l’Office national des statistiques (ONS), cette hausse a essentiellement été boostée par une utilisation des capacités de production à plus de 75%.

L’enquête d’opinion de l’ONS montre que la majorité (70%) des industriels concernés par le sondage disent avoir satisfait les commandes reçues et gardé des quantités en stock et que  l’approvisionnement en eau des unités de production a été permanent.

Concernant les effectifs, les industriels ont relevé une hausse du personnel durant le dernier trimestre 2018. La majorité des concernés par l’enquête se disent  satisfaits du niveau de qualification du personnel et disent ne pas eu de difficultés à en recruter.

Cependant, la majorité des enquêtés ont déclaré être incapables d’embaucher du personnel supplémentaire sans qu’ils ne renouvellent leurs équipements.

Dans ce contexte, plus de la moitié des chefs d’entreprises avait indiqué avoir connu des pannes d’équipements durant le dernier trimestre de 2018, inférieures à 06 jours, précisant avoir réussi à remettre en marche ses équipements.

Concernant la santé financière de leurs entreprises, les enquêtés ont jugé normal  l’état de leurs trésoreries, prévoyant une stabilité de l’activité, de la demande, ainsi que des prix de ventes des produits, au cours des prochains moins.

Retard dans le secteur des mines

Cela étant dit, et en dépit du retard accusé, le secteur des mines avait connu en 2018 une dynamique à travers le lancement de mégas projets et la relance d’autres projets à même de donner un nouveau souffle à cette filière vitale, selon les informations communiquées le 12 février dernier par le ministère de l’industrie et des mines.

Parmi les projets inscrits figure celui consistant à exploiter et transformer le phosphate à l’Est du pays, à la faveur de la signature d’un accord de partenariat entre des entreprises algériennes et chinoises.

La concrétisation de ce méga-projet, dont le montant d’investissement, s’élève à 6 milliards de dollars, permettra à l’Algérie d’être l’un des pôles mondiaux pour l’exportation des engrais, devant atteindre 2 milliards de dollars annuellement, après sa mise en service en 2022.

Ainsi, la production nationale en phosphate passera substantiellement de 1,2 million de tonnes actuellement, à environ 12 millions de tonnes, d’autant plus qu’une grande partie de cette production sera transformée en engrais, tandis que la partie restante sera exportée, selon le ministère, qui prévoit d’éventuelle création, à l’avenir, d’un autre complexe d’engrais.

Par ailleurs, le ministère avait annoncé, dès cette année, la modernisation de l’exploitation des mines de fer d’El Ouenza et de Boukhadra (Tébessa), dans l’objectif d’augmenter la production pour passer de 1,2 million de tonnes/an à 3,5 ou 4 millions de tonne/an, en vue de répondre à la demande croissante des usines sidérurgiques.

Rabah Nadri

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