Industrie électro-ménagère: Les précisions de Ferhat Ait Ali à propos du cahier de charges

Le nouveau cahier de charges, régissant l’industrie électro-ménagère électronique, sera soumis les prochains jours, au gouvernement. «  Au plus tard, vers la mi-octobre », c’est ce qu’a annoncé le ministre de l’industrie Ferhat Ait Ali, lors d’un point de presse tenu après la visite qu’il a effectuée dans la wilaya de Tizi Ouzou, où il était venu s’enquérir de la situation des entités économique de la région, dont l’Entreprise nationale des industries électro-ménagères (ENIEM).

l’ENIEM, une entreprise qui, pour rappel a signé, en aout dernier un partenariat avec son fournisseur libanais de matière première, pour augmenter l’intégration d’une gamme de ses produits à hauteur de 70%. Une entreprise qui a connu moult difficultés et a même frôlé le dépôt de bilan.

« Dans l’industrie électro-ménagère, les taux d’intégration dans le froid, le matériel de cuisine ou les radiateurs n’étant pas les mêmes, il fallait étudier un barème pour ne pas exiger l’impossible au niveau international, d’un côté, et ne pas être non plus permissif » a précisé le  ministre de l’industrie en expliquant que le volet technique de ce texte réglementaire « a nécessité plus d’approfondissement que pour les autres filières industrielles».

Ce cahier de charges dédié à l’industrie électro-ménagère et électronique est la preuve que les pouvoirs publics sont décidés à encourager le tissu national économique productif, qu’il soit public ou privé, et ce dans le cadre de la politique publique encourageant les investissements. Et, également qu’un intérêt est porté pour cette filière qui a connu bien de problèmes.

« Nous allons encourager et accompagner toutes les démarches qui s’inscriront dans la politique de relance de l’économie nationale, pourvu que les gestionnaires industriels ciblent les segments porteurs et prennent en considération le souci de rentabilité économique et financière » a déclaré le ministre de l’industrie.

L’Etat est également favorable aux projets de partenariat dans le secteur de l’industrie électro-ménagère électronique. « Qu’ils soient public-privé, ou nationaux étrangers » précise le ministre. Le plus important étant d’assurer le seuil d’intégration demandé. « Notre département ministériel est prêt pour accompagner toutes les entreprises qui investissent dans la recherche, notamment par des incitations fiscales » a précisé le ministre.

Pour rappel, l’industrie électronique et électro ménagère a connu des moments difficiles en 2019, en raison de l’arrêt des importations et donc du manque d’approvisionnement. Le collectif des fabricants de produits électroniques  et électroménagers n’a pas manqué de tirer la sonnette d’alarme en quant à « la situation urgente de l’activité  et la possibilité de cessation de toute activité dès le mois de décembre 

En réaction à cette situation et afin de préserver les emplois et sauvegarder l’activité liée au montage et aux collections CKD SKD, un nouveau  comité d’évaluation technique est installé en juillet 2019 par le ministère de l’industrie  pour assainir cette activité, et assurer le respect du cadre réglementaire.

L’examen des dossiers déposés par des opérateurs économiques intéressés par l’industrie électro-ménagère et électronique a pris en compte plusieurs critères à savoir, le niveau de production, le taux d’intégration nationale, les moyens investis pour améliorer la production et le nombre d’ouvriers employés.

Un comité pour examiner les dossiers des opérateurs intéressés par l’industrie électro-ménagère et électronique

Le comité en place a examiné de nombreuses demandes d’avis technique, représentant plus d’une vingtaine d’entreprises de montages. La création de ces sociétés répond aux critères définis par la réglementation en vigueur, qui met l’accent sur le niveau d’intégration industrielle, en matière de montage.

Le ministère de l’industrie qui soutient les entreprises du secteur, annonce alors qu’un cahier de charges et un nouveau décret, sont  en cours de finalisation afin d’encadrer l’industrie de l’électroménager en Algérie et, permettre de nouvelles perspectives pour un secteur qui employait en 2019, prés de 20 000 emplois directs et 60 000 emplois indirects.

Rania Derouiche

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