L’importation des véhicules n’est pas à l’ordre du jour laisse sous-entendre Zeghdar

Alors que la problématique de l’importation des véhicules neufs suscite de vifs débats tant au plan officiel que dans la rue, le ministre de l’industrie, Ahmed Zeghdar a dans un entretien accordé à l’APS, quasiment tranché, en termes à peine voilés, la question sur ce sujet révélant que la priorité de son département est le lancement de l’industrie automobile pour la fabrication de véhicules électriques et hybrides.

« Le retour à l’importation des véhicules, qui est principalement à l’origine de l’hémorragie des devises, doit aller de pair avec la relance d’une véritable industrie mécanique orientée, au début, vers le marché national avant d’explorer d’autres voies d’exportation une fois maitrisée. » estime Ahmed Zeghdar.

En ce sens, le ministre a réaffirmé que « le cahier des charges a été révisé en application des instructions du président de la République », d’une part, et que « des amendements ont été introduits pour conférer davantage de facilitations aux opérateurs », d’autre part, sans préciser une quelconque échéance sur la publication d’un décret.

Ahmed Zeghdar dira que le comité technique interministériel chargé de l’étude et du suivi des dossiers relatifs à l’activité des concessionnaires de véhicules neufs « continue à examiner les 73 dossiers déposés par les opérateurs souhaitant se lancer dans cette activité (…) Ledit comité a émis des réserves sur les dossiers traités, notamment en ce qui concerne les dysfonctionnements techniques constatés ».

Parallèlement, il assure que « les opérateurs dont les dossiers avaient été rejetés pourront introduire des recours auprès de la commission des recours pour examiner les motifs du rejet avancés par le comité technique », soulignant que cette commission a reçu 46 recours pour examen.

Evoquant la construction automobile, M. Zeghdar a indiqué que « la nouvelle stratégie tracée pour l’industrie automobile tient en compte la fabrication de véhicules électriques et hybrides, au diapason de l’évolution des voitures à moyen et à long termes, et ce, pour cadrer avec les objectifs de la transition énergétique adoptée dans plusieurs pays à travers le monde ».

M. Zeghdar a affirmé que des négociations ont été tenues avec plusieurs constructeurs automobiles intéressés par l’implantation d’usines locales en Algérie et des rencontres auront lieu, bientôt pour mettre en place un cadre réglementaire régissant cette activité.

Pour le ministre, il s’agit, avant tout, « de choisir les meilleures offres profitables à nos intérêts économiques mais également à ceux des constructeurs investisseurs en toute transparence et impartialité (…) Plusieurs schémas ont été étudiés pour la relance de ce segment d’activité pour éviter de répéter les mêmes erreurs qui ont coûté des sommes colossales en devise sans pour autant atteindre les objectifs escomptés ».

A noter que le Groupement des concessionnaires automobiles algériens (GCA) a, encore une fois, interpellé, avant-hier, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, sur la situation qui prévaut dans leurs concessions depuis janvier 2017, non sans pointer du doigt les concessionnaires multimarques qui n’assurent pas la garantie sur le véhicule et le service après-vente pour leurs clients.

Nadine.S

Les commentaires sont fermés.