Sécurité alimentaire et hausse des prix : les assurances de Henni

Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni, s’est expliqué hier devant les députés de l’Assemblée populaire nationale (APN), sur la hausse des prix des produits de large consommation et a rassuré le consommateur quant à la disponibilité de ces derniers à travers la régulation du marché via les offices placés sous la tutelle de son département.

En effet, à J-15 du mois sacré du Ramadhan, M. Henni a, d’emblée, indiqué que « les offices contribuent à la préservation de la production nationale ainsi qu’à l’approvisionnement et la régulation des marchés en cas de hausse des prix et/ou de pénuries ».

Se voulant rassurant, le ministre a affirmé que les offices placés sous la tutelle de son département jouent « un rôle prépondérant » dans la supervision des filières agricoles stratégiques à travers l’accompagnement technique et logistiques des professionnels dans l’objectif d’assurer la production et protéger aussi bien le producteur que le consommateur.

Citant l’exemple de l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), M. Henni a révélé que cette instance « avait récemment approvisionné le marché en légumineuses à un prix de référence (lentilles à 100 dinars et pois chiche à 120 dinars) suite à l’augmentation des prix de ces produits sur les marchés national et international ».

En ce sens, M. Henni a rassuré que « les stocks stratégiques de céréales devraient suffire d’ici au mois d’août prochain, et ce, malgré la crise survenue sur la scène internationale et la situation en Ukraine ».

Abordant la pomme de terre, le ministre a rappelé sa directive appliquée par l’office national interprofessionnel des légumes et viandes pour le déstockage de 15 000 tonnes à mettre en vente au niveau des 38 points de vente à un prix de 60 dinars, et ce, « en attendant le début de la production saisonnière fin mars courant », précisera-t-il

Selon M. Henni, ledit office veille, au quotidien, à accompagner les agriculteurs, en leur fournissant les matières premières et les intrants pour réduire les prix, et, du coup, soutenir le pouvoir d’achat et approvisionner les éleveurs en orge pour préserver la richesse animale.

Pour M. Henni, il y va de la sécurité alimentaire à travers la politique de soutien de l’Etat pour ce secteur stratégique, notamment en réduisant les importations et en diversifiant la production nationale.

« Grâce à cette stratégie, le secteur agricole a réalisé plusieurs acquis dont l’amélioration de la récolte des céréales qui a atteint 27 millions de quintaux en 2021 contre 9 millions de quintaux en 2000, ainsi que la production de la pomme de terre qui a dépassé l’année dernière 43 millions de quintaux contre 12 millions de quintaux en 2000 », a encore expliqué le ministre.

Idem pour les viandes rouges qui enregistré une la hausse du volume de la production ces dix dernières années, en passant de 2,5 millions de quintaux en 2000 à 5,4 millions de quintaux en 2021, alors que la production des viandes blanches est passée  de 1,9 million de quintaux à 4,2 millions de quintaux durant les deux périodes.

« Le secteur agricole occupe une place importante sur le plan des priorités nationales en tant que catalyseur de la croissance économique et industrielle et au regard de son rôle dans la diversification de l’économie nationale et la création de l’emploi », a encore affirmé M. Henni à l’APN, soulignant, par ailleurs, que ce secteur « contribue à hauteur de 14 % dans le PIB et représente le quart de la main d’œuvre active avec près de 2,6 millions de postes d’emploi permanents ».

Rabah Nadri

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