L ‘Arabie Saoudite, qui interdit aux femmes de conduire, dépense presque 4 milliards de dollars (3.7) par an pour rémunérer les services de 800.000 chauffeurs étrangers.
Cette somme englobe l’argent pour les visas, le logement, les assurances, les salaires, les uniformes et d’autres faux-frais réglés par les familles pour bénéficier de leurs chauffeurs.
Un fardeau qui pèse lourd dans le budget familial. Lorsque le foyer n’a plus les moyens d’entretenir un chauffeur, c’est le mari (ou le frère, ou le père) qui doit aller chercher les enfants à l’école, faire les courses au supermarché, les accompagner chez le médecin, autant de tâches qu’il prend sur son temps de travail.
C’est le seul pays au monde à interdire à la gent féminine de conduire des voitures et c’est le seul pays au monde à dépenser autant d’argent pour maintenir cette interdiction.
C’est un journal saoudien Al-Riyadh qui a révélé ces chiffres astronomiques précisant que le royaume compte 19 millions de citoyens et que la taille moyenne des ménages est d’environ six personnes.
Pour rappel c’est l’ancien Grand Mufti d’Arabie Saoudite, Cheikh Abdelaziz Ibn Baz, qui a édicté une fatwa qui, sans dire expressément que la chari’a interdit aux femmes de conduire affirme que la conduite d’un véhicule est contraire à la dignité de la femme que prescrit l’islam. Depuis, l’interdiction de conduire qui n’était qu’une tradition a un fondement légal.
Cheikh Saleh Al-Luhaydan un dignitaire conservateur s’est lui basé sur la médecine pour justifier l’interdiction faite aux femmes de conduire. « La médecine a étudié cette question (…) la conduite affecte les ovaires et pousse le bassin vers le haut », a-t-il jugé sur le site saoudien Sabq. « C’est pourquoi nous trouvons que la plupart des femmes qui conduisent des voiture de façon continue ont des enfants qui souffrent de troubles cliniques », a ajouté le religieux.
Le vice-prince héritier de l’Arabie saoudite Mohammed ben Salman Al Saoud, fils du roi Salmane, l’un des personnages les plus puissants du royaume, a déclaré que l’Arabie saoudite n’était pas encore prête à ce que les femmes conduisent.
« La question des femmes conduisant n’est pas autant une question religieuse qu’une question qui se rapporte à la société elle-même qui l’accepte ou la refuse. La société n’est pas convaincue que les femmes puissent conduire », a-t-il décrété.
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