« Algeria Venture », un nouvel établissement de soutien pour les start-ups

Deux mois après l’organisation de la Conférence nationale des start-up «Algeria Disrupt 2020», un décret exécutif portant création de l’établissement de promotion et de gestion des structures d’appui à ces start-up, par abréviation, «Algeria Venture» est publié au journal officiel N°73.

Ce décret N°20-356 du 30 novembre 2020 présente avec précision les missions et le fonctionnement du nouvel établissement «Algeria Venture».

Voilà qui doit rassurer les porteurs de projets innovants sur la volonté des pouvoirs publics de réussir cette démarche qui vise à faire des start-up une locomotive du nouveau développement économique.

C’est un engagement du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lui-même, qui, lors de cette conférence tenue à Alger, a affirmé «notre foi absolue en un nouveau modèle économique pour notre pays. Un modèle basé sur la connaissance et où les start-up seront érigés en locomotive».

A la même rencontre, le chef de l’Etat a fait état de «mesures» pour «la concrétisation d’un objectif ultime, celui d’investir dans les capacités et les projets de nos jeunes et leur mobilisation au service de l’économie nationale».

La publication au JO du décret exécutif portant création de «Algeria Venture» en est une. Elle annonce la mise en place prochaine du nouvel établissement et l’entame de ses missions pour un lancement effectif de la machine start-up en Algérie.

Le décret exécutif précise que «Algeria Venture» est un établissement public à caractère industriel et commercial, placé sous la tutelle du ministre chargé des start-ups.

L’établissement est «l’outil des pouvoirs publics pour la mise en œuvre de la politique nationale pour la promotion et la gestion des structures d’appui des start-up, notamment à travers les incubateurs, les accélérateurs et le développement de l’innovation».

Il est chargé, notamment, de «participer dans la mise en œuvre de la stratégie nationale en matière de promotion et de gestion des structures d’appui des start-ups, par secteur d’activité, participer à la création de nouvelles structures d’appui pour le renforcement des capacités nationales d’accompagnement de l’innovation, en vue de favoriser la création de start-up et contribuer au développement économique et social».

«Algeria venture» est aussi chargé «d’élaborer et de mettre en œuvre les programmes annuels et pluriannuels de développement des incubateurs et des accélérateurs des start-ups, en collaboration avec les différents intervenants concernés» et «en assurer le suivi et l’évaluation».

De même, est lui est confiée à «Algeria Venture» la mission «d’élaborer et de mettre en œuvre des cursus d’accélération assurant le suivi des start-up labellisées et des projets innovants labellisés, ainsi que l’estimation et la validation de leurs besoins».

L’autre rôle de l’établissement est, «d’encourager et de soutenir toute initiative visant à la promotion et le développement de l’innovation et des structures d’appui, en concertation avec les différents secteurs d’activités».

Le nouvel établissement est habilité à «conclure tout marché ou accord avec les organismes nationaux et/ou étrangers relatif à son domaine d’activité», «réaliser toute opération industrielle, commerciale, mobilière et immobilière inhérente à ses activités et de nature à favoriser son développement», «réaliser toute opération financière en relation avec la participation dans le capital de fonds d’investissement dédiés aux start-up» et «faire appel à toute compétence ou organisme pour les besoins d’expertise, d’encadrement et de suivi des start-up».

«Algeria Venture» est administré par un Conseil d’administration, composé de représentants de différents ministères, ainsi qu’un représentant de la compagnie nationale Sonatrach.

Un Conseil scientifique et technique assiste le directeur général. Il «propose les programmes d’accompagnement, de formation et de suivi des start-up au sein des structures d’appui», «évalue et valide la liste des besoins exprimés par les start-up labélisées et les porteurs de projets innovants labellisés, entrant dans la réalisation de l’investissement de création et d’extension» et «donne un avis sur le contenu des prestations des incubateurs et des accélérateurs».

Samia Hanifi

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