Création de l’Agence nationale de dessalement de l’eau de mer

L’Agence nationale de dessalement de l’eau (ANDE) est désormais créée. Un décret exécutif a été publié dans ce sens au Journal officiel n° 16 du 15 mars 2023.

L’Agence nationale de dessalement de l’eau est «un instrument de mise en œuvre de la politique nationale en matière de dessalement de l’eau» et «son action vise le renforcement des capacités nationales de production d’eau en vue d’assurer la sécurité hydrique», selon le décret.

Concernant ses missions, l’agence se charge de réaliser, d’exploiter et d’assurer la maintenance des stations de dessalement de l’eau et des infrastructures et équipements y afférents, en menant toutes actions et opérations concourant à cet effet.

Elle est chargée également de mener toutes études et analyses se rapportant au dessalement de l’eau, de mettre l’eau produite au niveau des stations de dessalement à la disposition des organismes chargés de la distribution de l’eau  et de contribuer à l’élaboration de la stratégie nationale en matière de dessalement de l’eau.

L’Agence nationale de dessalement de l’eau œuvre également pour la promotion du recours à la production nationale et à l’outil de conception et de production nationale, dans le cadre de la réalisation, l’exploitation et la maintenance des stations de dessalement et des infrastructures et équipements y afférents, la création et le déploiement d’une activité de recherche/développement et d’assurer l’exploitation et le dépôt de tout brevet se rapportant à son objet.

Placée sous la tutelle du ministre chargé de l’hydraulique, l’ANDE dont le siège fixée à Alger, est un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC), doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière.

L’agence assure des sujétions de service public conformément aux prescriptions du cahier des charges annexée à ce décret. Elle bénéficie d’une dotation initiale octroyée par l’Etat, dont le montant est fixé par arrêté conjoint du ministre chargé des finances et du ministre chargé de l’hydraulique.

Concernant me budget de l’Agence nationale de dessalement de l’eau, il comprend concernant les recettes, la dotation initiale octroyée par l’Etat, les produits de la vente de l’eau produite au niveau des stations de dessalement, les produits des prestations effectuées liées à son objet, et les rémunérations des sujétions de service public mises à la charge de l’agence par l’Etat, conformément aux prescriptions du cahier des charges.

Il comprend aussi les contributions et les aides éventuelles des collectivités locales, les aides éventuelles provenant des organismes nationaux et internationaux conformément aux procédures et règlements en vigueur et toutes autres ressources en rapport avec l’activité de l’agence, selon le décret.

Le taux d’eau potable issu du dessalement couvrira 60% des besoins

Le taux des eaux dessalées par rapport aux besoins en eau potable est actuellement estimé à environ 18%, et passera en 2024 à 42% avec la mise en service des cinq stations de dessalement de l’eau de mer, en cours de réalisation, selon le ministère des travaux publics, de l’Hydraulique et des Infrastructures.

D’ici 2030, et avec la mise en service de six (06) autres stations de dessalement dont les travaux de réalisation seront lancés en 2025, le taux d’eau potable issu du dessalement atteindra 60% des besoins nationaux.

Globalement, l’Algérie compte près de 600 structures de stockage, dont des barrages et des petites retenues d’eau, 13 systèmes de transfert des eaux, 23 stations de dessalement, 211 station de traitement et épuration des eaux usées (STEP) d’une capacité de traitement d’un (1) milliard m3/an, et près de 280.000 forages.

Grâce à ces structures, l’Algérie exploite annuellement près de 11,3 mds m3 d’eau de différentes sources (eaux souterraines, barrages, forages, stations de dessalement, STEP), et l’objectif étant d’atteindre, à l’horizon 2030, une capacité de stockage nationale des barrages de 12 mds m3.

R.N

Les commentaires sont fermés.