Affaire Somik: les 30 accusés condamnés à la prison ferme

Le tribunal correctionnel près la Cour de Skikda a rendu, dimanche, son verdict dans l’affaire de la Société de maintenance industrielle de Skikda (Somik), filiale de Sonatrach. Des peines de prison ferme allant de 02 à  07 ans ont été prononcées  contre les 30  mis en cause, dont deux ex-P-dg de la Somik .

Les 30 accusés, sont poursuivis pour « dilapidation, usage de faux, abus de fonction et octroi de biens indus », ayant un lien avec le projet de construction du méga-train GNL au niveau de la zone industrielle (Pôle hydrocarbures) de Skikda, pour un montant de 2.4 milliards de DA.

Des peines d’exclusion des marchés publics pour une durée de cinq (5) ans ont également été retenues contre plusieurs entreprises ayant opéré en tant que sous-traitants au profit de la Somik, tandis que les entreprises étrangères citées dans cette affaire ont écopé d’une amende de 2 millions de dinars.

L’enquête préliminaire de l’affaire Somik a été lancée en 2012

L’enquête préliminaire lancée en 2012, successivement menée par la Brigade économique de la Sûreté de wilaya de Skikda et Brigade d’investigation de la Gendarmerie nationale.  Au terme de l’audience de 2013, vingt (20) personnes, dont des cadres dirigeants, ont été mises sous contrôle judiciaire.

L’investigation des gendarmes a touché, faut-il le préciser, dans une première phase 55 personnes, dont 11 femmes et 4 représentants de sociétés étrangères (française, anglaise et japonaise).

Pour rappel, une peine d’emprisonnement de 10 années a été requise à l’encontre des 32 accusés, assortie d’une amende d’un million de dinars et du retrait du passeport contre les 32 accusés, en majorité  employé de la Somik.

Dans son réquisitoire, le procureur  a qualifié l’affaire de «scandale financier grave» ayant causé des dommages majeurs à l’économie nationale au regard de l’ampleur du projet, traduite notamment, par la dilapidation de près de 2.5 milliards de DA et la perte financière de l’ordre de 100 millions de DA.

Il a également relevé que les marchés ont été conclus avec des entreprises récemment fondées, ne disposant d’aucune expérience en la matière. Parmi les dépassements avancés figurent l’octroi d’un marché de location d’engins alors que l’entreprise bénéficiaire du marché n’avait même pas de camion.

Walid Boukartous

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