Restrictions des importations: Nouveau tour de vis de l’ABEF

L’Association des banques et des établissements financiers (ABEF) vient d’envoyer une correspondance aux banques pour les rappeler à l’ordre pour réduire les importations des consommables alimentaires et non-alimentaires.

Selon ladite correspondance, l’ABEF exige des banquiers «de s’abstenir de procéder à la domiciliation bancaire pour les opérateurs économiques qui ne disposent pas des autorisations préalables à l’importation, délivrées par les services du ministère du commerce ».

En effet, l’ABEF précise que ces biens, désormais, interdits de domiciliation bancaire, touchent « les produits cosmétiques et d’hygiène corporelle, les produits toxiques ou présentant un danger particulier ».

Dans le détail, l’ABEF fait référence au décret exécutif N° 10-114 du 18 avril 2010 relatif à la liste indicative par catégories de produits cosmétiques et d’hygiène corporelle.

Concernant les produits toxiques, l’ABEF fait référence au décret exécutif N° 97-254 du 8 juillet 1997 qui définit les consommables et contenant des substances chimiques « dont l’utilisation est interdite ou réglementée ».

L’ABEF rappelle que  l’importation de ces produits contenant une ou plusieurs substances chimiques interdites sont soumis à une dérogation spéciale qui doit être  délivrée par le ministre du Commerce, et ce, précise encore cette association, « après avis du conseil d’orientation scientifique et technique du centre algérien du contrôle de la qualité et de l’emballage ».

A noter que cette nouvelle note de l’Association intervient sur instruction du Trésor public qui, le 24 novembre dernier, a estimé nécessaire de réduire la facture d’importation pour faire face au déficit budgétaire pour équilibrer la balance commerciale.

L’urgence sur la période 2021-2023 étant d’aller vers un cadrage macroéconomique, l’Etat jugeait aussi nécessaire de faire aboutir sa démarche pour brider les importations abusives des produits fabriqués localement et dont le rapport qualité/prix est compétitif.

Rabah Nadri

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