Abderrahmane Raouya de nouveau à la tête du ministère des Finances

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a nommé, ce jeudi, Abderrahmane Raouya, au poste de ministre des Finances.

C’est ce qu’a indiqué un communiqué de la présidence de la République, affirmant que le chef de l’Etat s’est conformé aux dispositions des articles 91, alinéa 7 et 104 de la Constitution, et après consultation du Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane qui, désormais, est déchargée de cette tâche.

Et si le communiqué de la présidence de la République, ne donne aucun motif de ce changement opéré par le chef de l’Etat, il convient de souligner que la nomination d’Abderrahmane Raouya, en qualité de trésorier du pays, se veut un rappel à un ministre qui avait déjà servi, depuis le 4 janvier 2020, sous la tutelle de l’ancien Premier ministre, Abdelaziz Djerad, en remplacement de Mohamed Loukal, qui, lui, a été limogé par le chef de l’Etat.

M. Raouya avait alors affirmé, lors de la cérémonie de son installation, que sa mission sera « difficile, mais pas impossible ». Elle devait faire face à une situation financière assez complexe, notamment avec la pandémie du Covid-19 qui a mis l’économie mondiale à genoux.

18 mois plus tard, soit le 30 juin 2021, le président Tebboune met fin aux fonctions de Abderrahmane Raouya en confiant à Aïmene Benabderrahmane, Premier ministre le ministère des Finances.

Abderrahmane Raouya qui réintègre le gouvernement aura à trouver les solutions et à mettre en place les mécanismes pour mettre en application des dernières décisions de M. Tebboune, notamment l’attribution de l’allocation chômage de 13 000 dinars aux sans emplois, la mise en vigueur, dès avril prochain, du très attendu point indiciaire, la priorisation de la dépense publique et des réserves de change, l’accélération de la réforme bancaire et la préparation de la loi de finances complémentaire 2020 qui devra rectifier et corriger la loi de finances 2022 suite notament aux décisions prises par le président de la rébuplique lors du dernier conseil des ministres.

Pour rappel Abdelmadjid Tebboune avait décidé de la supression et du gen d’un certains nombres de taxes dans l’objectif de soutenir le pouvoir d’achat des algériens.

Abderrahmane Raouya devra également se pencher sur la “situation kafkaïenne” qui prévaut au niveau des banques publiques après la suppression il ya de poste du Président Directeur général et son remplacement par un Directeur Général et un Président du Conseil d’Administration. Les missions de l’un et de l’autre n’ayant pas été définies et identifiées ont eu pour conséquences des “querelles” de chapelle qui ont bloqué les activités des banques. Une situation inédite qui provoqué une masse de recours au niveau de l’Association des banques et des établissements financier (Abef)

Nadine. S

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