FCE: Hassen Khelifati annonce officiellement sa candidature

Le Président directeur-général du groupe Alliance Assurances, Hassen Khelifati, a, officiellement, annoncé sa candidature à la présidence du Forum des chefs d’entreprises (FCE) pour les élections du 24 juin prochain.

Dans une lettre adressée, hier aux membres du FCE, Hassen Khelifati, a motivé sa candidature par les changements qu’enregistre le pays depuis le 22 février dernier, arguant que «le vent de la liberté a ouvert toutes les  portes et visité toutes  les alcôves pour y chasser les démons de la corruption et du népotisme.

«J’ai l’immense plaisir et l’honneur de vous annoncer mon intention de présenter ma candidature à la présidence de notre association», écrit Hassen Khelifati.

Pour le patron du groupe Alliance Assurances, il était temps de changer le cours de l’histoire, notamment celle du FCE qui, selon lui, «a été sérieusement affecté, car assimilé, bien malgré la majorité d’entre nous, aux abus et travers commis par certains représentants bien en vue du FCE».

Tout en rappelant avoir opposé aux incohérences qui rongeait le FCE, notamment le mode de fonctionnement établi par le président sortant et son équipe restreinte au sein même du conseil exécutif (CE), marqué par la confusion d’ambitions malsaine, Hassen Khelifati a affirmé que cet état de fait avait abouti au clientélisme «qui a tôt fait de se substituer au rôle naturel qui est le sien: celui de produire plaidoyers et réflexions à même de favoriser l’émergence d’un climat des affaires sain et capable d’encourager la diversification de notre économie, de promouvoir un dialogue social et d’accélérer la sortie de l’économie rentière».

Il est plus que temps, pour doter la communauté d’affaires, d’une représentation catégorielle digne du rôle qu’elle est appelée à endosser dans l’économie nationale en reconstruction pour éloigner l’image exécrable qu’on voudrait lui coller et redresser son image d’honorabilité et de sérieux dont on n’aurait jamais dû s’éloigner. Il est temps d’engager toutes les mesures afin de rétablir notre organisation dans son rôle d’origine.

Tour en évoquant les  raisons majeures de ses engagements, Hassen Khelifati dit s’inscrire dans une logique et la nécessaire œuvre de redressement, voire de refondation du FCE pour se présenter aux élections du 24 juin prochain.

Et à Hassen Khelifati de révéler que sa candidature «est naturellement accompagnée d’un programme de rupture par rapport aux objectifs, à la gouvernance et au mode de fonctionnement qui nous ont conduits à cette situation (…) Sans une refondation totale de notre association, le Forum continuerait à être un appareil au service d’un groupe d’intérêts qui, forcément, se retrouverait dans la confusion dans laquelle nous nous sommes déjà trouvés».

Tout en se disant conscients des enjeux de cette période de transition, Hassen Khelifati a indiqué que l’objectif était de se préparer en tant qu’entreprises algériennes à être au cœur des politiques publiques économiques. «Il nous faudra rattraper le retard d’investissement et de modernisation de nos capacités et de nos modes de gestion et de gouvernance», écrit-il encore.

Les cinq engagements de Hassen Khelifati

Par ailleurs, Hassen Khelifati a énuméré ses cinq principaux engagements au cas où il était élu à la présidence du FCE. A commencer par le la stricte neutralité politique du FCE, non sans respecter la liberté des membres quant à leurs engagements politiques, mais à titre strictement personnel avec interdiction formelle d’engager le Forum.

«A ce titre le forum s’interdira toute initiative à caractère politique (déclaration de soutien politique, participation financière et/ou matérielle à une quelconque campagne électorale ou tout financement des institutions politiques, etc.)», annonce Hassen Khelifati.

Aussi, celui-ci s’engage à conformer impérativement le FCE aux missions qu’il s’est données ou de celles qu’il est amené à se donner dans le futur, conformément aux lois de la République et entamer un débat interne pour enrichir les statuts du Forum dans la perspective de renforcer son fonctionnement démocratique et notamment pour promouvoir le rôle des jeunes et des femmes chefs d’entreprises.

«A ce titre, un large débat impliquant l’ensemble des membres du FCE dans l’option ou non de transformer le FCE en syndicat patronal. Dans ce sillage, les membres se prononceront sur le maintien, le cas échéant, de son appellation actuelle», s’engage Hassen Khelifati qui préconise le recours au vote à bulletin secret ou tout autre moyen moderne, tel que le vote électronique, pour régler les questions d’intérêts communs et promouvoir le consensus le plus large dans la prise de décision.

En outre, Hassen Khelifati s’engage à réhabiliter les délégués du FCE marginalisés à travers un mécanisme de représentation dans l’exécutif directe ou périodique. Du reste, Hassen Khelifati a rappelé que l’accès aux responsabilités dans les organes exécutifs doit être basé sur le mérite, la compétence, l’expertise et l’expérience.

Yanis Oumakhlouf

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