15ème Salon International de l’Automobile d’Alger

Une affluence record et des ventes qui explosent

Le marché Algérien de l’automobile (tout segments confondus) a enregistré près de 32% de progression en 2011 par rapport à 2010 pour culminer à près de 315 000 voitures vendues selon les chiffres communiqués par l’AC2A (Association des concessionnaires automobiles en Algérie), sans compter les résultats de certains concessionnaires notamment des marques chinoises qui ne communiquent pas leur chiffres de ventes.
Cette tendance à la hausse se confirme au premier trimestre 2012 avec un record des ventes dopé par le salon de l’automobile d’Alger dans sa 15éme édition. Et c’est déjà 30% de hausse qui est annoncée sur les deux premiers mois de 2012.
Le plus grand carrefour de l’automobile en Algérie a accueilli, cette année, plus de 50 exposants et a dépassé toute les attentes en nombre de visiteurs et en ventes réalisés par les concessionnaires durant cet incontournable rendez-vous, placé sous le signe de la prévention et de la sécurité routière.
Les concessionnaires n’ont pas manqué de faire des affaires, mais aussi de présenter leurs nouveautés. Et c’est plus d’une trentaine de nouveaux modèles et concept-cars qui ont été exposés pour faire rêver un peu plus à l’instar du Peugeot X1 ou du Renault Captur.
Des nouveautés qui devaient constituer l’attraction, mais il en a été autrement pour les véhicules hybrides et électriques, la commercialisation de ce type de véhicules en Algérie, dans un avenir proche, restant peu probable. La Prius de Toyota a ainsi été exposée pour la deuxième année consécutive sans être commercialisé.

Les revendeurs en nombre

Dès les premiers jours du salon, le ton est donné, un rush sans précédent est observé dans l’ensemble des stands avec un pic du nombre de visiteurs au deuxième jour. Les centaines de personnes qui ont pris d’assaut les bureaux des commerciaux, l’ont fait pour être les premiers à commander et éviter toute éventuelle rupture de stock. Il faut dire que les remises concédées et les séries limités proposées par certaines marques ont convaincu les plus réticents.

D’autant que les revendeurs, qui ont imposé leur « logique » en prenant d’assaut les services commerciaux de presque toutes les marques, ont laissé très peu de « marge » au client lambda à l’affut de la bonne affaire.

Une émeute a même été évitée le troisième jour. La course aux commandes et les incidents qui l’ont caractérisé ont fait réagir les concessionnaires :
« Nous avons instruit nos commerciaux à procéder à une seule vente par personne, les ventes groupées ou flottes sont exclusivement réservés aux institutions ou aux établissements qui présentent un registre de commerce », confie le représentant d’une marque qui avoue son impuissance devant le phénomène, «les revendeurs se présentant avec plusieurs pièces d’identité. Que faire ? »

Anticiper, gérer les commandes et les livraisons n’est pas une tache facile, du moins pour certains concessionnaires qui n’arrivent pas à fixer les délais de livraison. Et les raisons diffèrent d’un concessionnaire à un autre. Le manque de visibilité sur l’évolution du marché, la délocalisation du débarquement des voitures du port d’Alger vers les ports de Djendjen (Jijel) et Mostaganem, serait dit-on, à l’origine de l’imprévisibilité du marché.

Et c’est cette incertitude du marché qui a favorisé l’émergence « des revendeurs qui profitent du manque de visibilité du marché pour s’imposer sur le marché qui, faut-il le signaler, a gagné en importance ces deux dernières années.

Le président de Fédération Internationale de l’Automobile à Alger


Le président de la fédération internationale de l’automobile, Jean Todt, a visité le 15ème salon de l’automobile d’Alger à l’invitation du Touring Club d’Algérie et de la fédération Algérienne des sports mécaniques (FASM).
La venue d’une telle personnalité en Algérie dénote de l’importance du marché de l’automobile Algérien qui gagne chaque année un peu plus de terrain.
Le développement de certaines activités autour de ce secteur s’impose et l’idée de la création d’un circuit international d’Alger commence à faire son chemin. La question a été abordé avec le président de la FIA, présent à Alger dans le cadre d’une compagne de sensibilisation contre les accidents de la circulation. Elle sera éludé par Jean Todt qui considère que tout dépend de la volonté des pouvoirs publics et des professionnels du secteur de l’automobile.
En attendant, précisera l’invité du Touring Club d’Algérie (TCA) et de la fédération algérienne des sports mécaniques (Fasm), lors de sa conférence de presse organisée le dernier jour du salon « des programmes d’accompagnement pour aider à la conception du circuit, des programmes de formation des jeunes pilotes ou encore des programmes de formation des officiels de circuit ».
Le plus urgent a estimé le président de la FIA est de développer le sport automobile en général et le karting en particulier.

Par Hassen Aboura

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