Verbatim 07

Lies Kerrar, Président Humilis Corporate Finance
« Le retour du crédit à la consommation, conditionné ou pas, n’est normalement pas une question de «flexibilité du gouvernement».
Dans la conduite de politiques publiques, on ne parle normalement pas de flexibilité, mais de principes (liberté, justice, équité…) et d’objectifs économiques ou sociaux.
Si le retour au crédit à la consommation est une décision basée sur les principes, elle serait respectable en soi. Au niveau économique, il est vrai que le système bancaire est sur-liquide.
Diminuer cette surliquidité pour la diriger vers le crédit à la consommation n’a pas de bénéfice économique s’il n’y a pas l’offre de produits et services locaux (créateurs d’emplois locaux). Le vrai défi pour notre système financier, c’est de pouvoir diriger cette liquidité vers les entreprises, tant par le système bancaire que par le marché financier (bourse et capital investissement).
Au FCE, nous recommandons, au moins pour les mesures législatives de nature économique, de procéder préalablement à l’adoption d’une mesure, à une étude d’impact.
Cette étude d’impact mentionne explicitement les objectifs visés, étudie les impacts positifs et négatifs, mentionne les autres alternatives pour atteindre les objectifs visés et, enfin, analyse l’applicabilité de la mesure ».

Hassan Khelifati, PDG d’Alliance Assurances
« Nous sommes actuellement en pleine phase d’arbitrage budgétaire pour l’année 2013 et nous avons décidé de consacrer une importante enveloppe à la formation opérationnelle des effectifs.
Nous avons décidé de former également nos cadres à la maîtrise de la force commerciale et technique pour qu’eux-mêmes deviennent ensuite des formateurs des agents du réseau (…)
L’année en cours était un peu exceptionnelle pour nous, puisque nous avons fait face à plusieurs défis, dont la perte d’une partie de notre chiffre d’affaires sous l’effet de quelques incidents pesants. Je fais référence d’abord à la perte générée par la décision de filialisation des assurances des personnes (…)
Notre projet de créer une filiale dédiée aux assurances des personnes n’a pas évolué. Mais il y a tout de même une fenêtre qui vient de s’ouvrir auprès du ministère des Finances.
La tutelle vient d’autoriser les compagnies qui ne disposent pas de filiales d’assurance de personnes de signer des contrats de partenariat avec des compagnies spécialisées déjà existantes pour la distribution de produits d’AP à travers leurs réseaux directs. C’est paradoxal.
Le titre d’Alliance Assurances en Bourse stagne à son niveau d’entrée. Le marché secondaire fait défaut. Les banques semblent avoir d’autres défis et d’autres préoccupations.
La proposition de réforme du marché financier, venant du PNUD en collaboration avec le ministère des Finances, est importante mais insuffisante.
Le marché a aujourd’hui besoin d’une décision politique volontariste de la part de l’Etat. »

Mustapha Mekidèche, vice-président du Cnes
« La démarche générale, est de concevoir une vision industrielle partagée donc plus consensuelle en la mettant d’abord en oeuvre pour stopper l’hémorragie qui touche le tissu industriel dans sa totalité.
Ce qui se traduira par une mise en oeuvre plus rapide et plus efficace des mesures de redressement dans la production industrielle et l’investissement.
Pour illustrer cela, c’est ce qui fait par exemple la différence entre les types de management occidentaux et le management japonais qui semble perdre du temps pour construire des consensus laborieux mais qui en réalité en gagne par une mise en oeuvre immédiate et décisive car appropriée dans la phase même d’élaboration de la démarche.
En accompagnement parallèle du processus institutionnel de mise en oeuvre de cette nouvelle démarche, une dizaine de rencontres régionales seront consacrées à la dynamisation des capacités industrielles des territoires, essentiellement sur le mode de l’écoute. Ces dernières seront clôturées par des Assises nationales de la production industrielle déclinée par filière ».

Thierry Lefebvre, responsable du groupe Sanofi-Aventis
« En Algérie, il y a effectivement des besoins dans nos domaines d’excellence, à savoir le diabète, l’oncologie et bien d’autres.
Notre grand projet consiste en la construction d’une usine dans la ville nouvelle de Sidi-Abdallah.
C’est un projet qui entre dans le cadre d’extension des activités de Sanofi-Aventis en Algérie. La construction de cette usine coûtera quelque 77 millions d’euros.
Elle nous permettra, dès qu’elle sera opérationnelle, de couvrir environ 80% des volumes des médicaments distribués sur le marché algérien. Aujourd’hui, plus de 60% des médicaments vendus par notre groupe en Algérie sont produits ici, dans nos usines ou par nos partenaires.
Mais on veut aller plus loin pour atteindre plus de 80% avec la construction de cette usine, d’ici à 2014 ; c’est un outil qui garantira la qualité de nos produits et qui permettra la création d’emplois.»

Karim Zerbi, Eurodéputé
« Abstraction faite des difficultés qu’elles traversent, les relations entre ces deux pays (ndlr : Algérie-France) doivent constituer l’axe euro-méditerranéen (…).
Sur la base de cette reconnaissance, nous devons regarder l’avenir ensemble, construire une nouvelle relation appuyée sur un traité d’amitié et des échanges solides et durables (…).
Je crois que l’Union européenne est consciente de la nécessité de nouer une coopération qui puisse permettre aux pays d’origine des migrants de se développer, et ce, pour avoir une gestion des flux migratoires dans laquelle ces flux seraient régulés et acceptés par les peuples d’Europe (…).
Entre l’UE et l’Algérie, il y a un accord d’association qui a été signé en 2003 et qui a pris effet en 2005. Il y a une feuille de route à cet accord qui a été acté en 2008 sur un certain nombre de points.
L’Algérie est un grand pays qui a énormément de ressources. Ce grand pays doit dire aujourd’hui à l’Union européenne de quelle manière il veut qu’on avance et sur quel type de sujets.
Ce n’est pas à l’UE de dicter la feuille de route. Il faut le faire ensemble, à un même niveau et, surtout, il faut trouver un terrain de valeurs communes et elles sont nombreuses » .

Mohamed Amine Hadj Saïd, secrétaire d’État chargé du Tourisme
« Un projet de loi portant sept plans d’aménagement de zones d’extension touristique sera soumis prochainement au gouvernement pour adoption.
Ces plans d’aménagement seront implantés dans les wilayas d’Annaba, Mostaganem, Aïn Témouchent, El-Tarf et Illizi (…)
Le tourisme est une priorité de l’industrie nationale.
Cette stratégie a donné de bons résultats, puisque le nombre de touristes étrangers et nationaux ne cesse d’augmenter depuis 2007, année où l’Algérie est devenue un pays récepteur de touristes, mais ces résultats demeurent loin de nos aspirations.
Entre janvier et juin 2012, 1.300.000 touristes, dont 500.000 étrangers, ont visité l’Algérie, soit une augmentation de 26% par rapport à la même période de l’année 2011.
À ce rythme, le nombre de touristes ayant visité l’Algérie en 2012 pourra atteindre 3.200.000 et c’est la première fois que ce chiffre a doublé depuis 2007.
Le parc hôtelier national compte 1.036 établissements, avec 17.000 lits. Sept hôtels sont classés 5 étoiles, alors que l’opération de classification est toujours en cours.
La classification des hôtels se fait par une commission nationale mise en place à cet effet, et qui est en train de sillonner toutes les wilayas du pays pour répertorier les hôtels, toutes catégories confondues.
Il faut que seulement 15% du parc hôtelier national répond aux normes internationales ».

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