Une gare maritime de Zaha Hadid, inaugurée en Italie après sa mort

L’une des dernières oeuvres de l’architecte d’origine irakienne Zaha Hadid, figure phare de l’architecture contemporaine décédée soudainement le mois dernier, sera inaugurée lundi en Italie.

Inspirée par la forme de l’huître, la nouvelle gare maritime située dans le port de Salerne, au sud de Naples, se compose d’une coque rigide, avec un intérieur fluide et des lignes ondulantes qui sont la signature de l’architecte irako-britannique.

Le nouveau terminal, qui s’inscrit dans un vaste projet de réaménagement de la zone portuaire de Salerne, a été conçu pour faciliter le mouvement des ferries et navires de croisière qui le traversent.

Il s’agit de la première oeuvre d’importance de l’artiste qui a été achevée après sa mort soudaine aux Etats-Unis, le 31 mars, à l’âge de 65 ans.

Le Premier ministre italien Matteo Renzi a visité le bâtiment dimanche et rendu hommage à l’architecte: “Cette oeuvre extraordinaire est une contribution supplémentaire aux efforts que fait Salerne pour se transformer, je trouve cela merveilleux” s’est-il exclamé.

“C’est aussi une façon de se souvenir de cette grande architecte qu’était Zaha Hadid”, a-t-il poursuivi, estimant que “si Salerne est en train de se transformer, c’est aussi grâce à la contribution de cette star de l’architecture”.

Le cabinet de Zaha Hadid est à présent géré par son ancien associé, l’architecte allemand Patrick Schumacher, qui a travaillé avec elle pendant 28 ans.

Se revendiquant du déconstructivisme, courant qui remet en question les canons architecturaux classiques et revendique de repenser la géométrie des bâtiments, Zaha Hadid était réclamée aux quatre coins du monde.

On lui doit notamment le tremplin de saut à ski d’Innsbruck en Autriche, l’opéra de Canton en Chine, le MAXXI (Musée national des arts du XXIe siècle) à Rome et la tour du groupe de transport maritime mondial CMA-CGM à Marseille.

Elle a également créé la piscine des JO de Londres en 2012 et le Musée Guggenheim de Taichung (Taïwan). Ses bâtiments aux concepts mixtes marient souvent lignes obliques tendues et courbes, en quête d’apesanteur.

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