Programme d’appui aux PME/PMI et à la maîtrise des TIC


Priorité au tissu institutionnel et une approche par filière

Le programme d’appui aux PME/PMI et à la maîtrise des TIC, communément appelé PME II, lancé en 2009 , ambitionne la prise en charge des PME activant dans des filières à forte valeur ajoutée comme les industries agroalimentaires, mais aussi les matériaux de construction, de la mécanique et transformation des métaux, de la chimie et pharmacie ainsi que de l’électricité, de l’électronique et celui des TIC.

Autant de missions qui viennent d’être rappelées par le directeur du programme lors d’un déjeuner de presse organisé à Alger le 14 novembre dernier.
« L’objectif consiste à atteindre, d’ici à 2013, entre 150 à 200 PME qui auront bénéficié de projets d’appui inscrits au titre de «PME II», souligne Abdeljalil Kassoussi, directeur du programme PME II.

Cofinancé par l’Union européenne et l’Algérie, ce programme, doté d’une enveloppe de 44 millions d’euros -40 millions dégagés par l’Union européenne et 4 millions d’euros par l’Algérie- a, selon son directeur, atteint ses objectifs.

Abdeljalil Kassoussi, qui d’emblée précise que la rencontre avec la presse n’est pas voulue pour présenter un bilan, mais pour « expliciter » la démarche du programme pour appuyer le développement de l’infrastructure, de la qualité, indique que le nouveau « programme s’articule autour de trois composantes principales : appui direct aux PME, appui à la qualité, appui institutionnel ».

Un appui qui, tient-il à préciser, offre aux entreprises « une expertise et une assistance en vue de parvenir à une meilleure compétitivité des entreprises» et non à des « euros en cash ».

Pour rappel, Abdeljalil Kassoussi avait, dans la lettre d’info du programme, la première, qui date de juillet dernier, fait remarquer que « le PME II se caractérise par une approche d’intervention qualitative et sectorielle. En d’autres termes, nous évitons d’opérer en tant que «guichet» avec une logique de «premier arrivé premier servi».

Par ailleurs, nous veillons à favoriser la dissémination des bonnes pratiques pour une meilleure synergie avec les autres PME du secteur, induisant ainsi un effet locomotive ».

Priorité au tissu institutionnel

Une orientation qu’il a tenu à rappeler lors de la rencontre avec les journalistes en soulignant que le PME II est destiné au financement d’activités de conseil, de formation et d’études dans les domaines de la mise à niveau des PME, de la qualité et du développement institutionnel .
Un intérêt particulier est accordé au tissu institutionnel « et plus particulièrement à l’infrastructure technologique ».

Ainsi, des institutions et des organismes de contrôle, dont l’Office national de métrologie légale (ONML) et l’Organisme algérien d’accréditation (Algerac), ont bénéficié de ce programme.

Une aide de 3 millions d’euros a été octroyée à l’ONML pour l’acquisition de nouveaux équipements qui permettent d’effectuer des étalonnages et des contrôles dans divers domaines comme la thermométrie, la pression, le mesurage des volumes et des débits, l’étalonnage des compteurs d’énergie électrique et le pesage.

Algerac, qui a entrepris une démarche de reconnaissance internationale, a eu recours au programme pour améliorer son système de management mis en place selon le référentiel ISO/CEI/17011relatif aux organismes d’accréditations.

Aussi, le programme PME II a mobilisé ses experts pour aider l’Agence nationale de développement des PME(ANDPME) chargée de l’exécution du programme algérien de mise à niveau des PME.

Selon Chahrazade Dahache, l’experte d’appui au PME, le programme PME a atteint 60 % de ses objectifs visant la mise à niveau de 150 à 200 PME privées algériennes.

Une approche par filière

Abdeljalil Kassoussi , qui avait lors de cette rencontre à sa droite le président du Conseil national consultatif de la PME (CNCPME), Zaïm Bensaci et Ali Hamani, président de l’association de producteurs algériens des boissons (Apab), a indiqué que la démarche du programme repose « sur une approche par filière qui se matérialise par une intervention cohérente et interactive sur chacune des filières pilotes présélectionnés ».

La filière boisson, qui en 2011 a enregistré 26 millions de dollars à l’exportation, a été retenue par le programme comme filière pilote du secteur de l’agroalimentaire condamné à se mettre à jour avec la législation en matière d’hygiène et de sécurité et se conformer aux standards nationaux et internationaux.

Un aspect pris en charge dans le cadre de la norme HACCP qui permet d’assurer la sécurité des denrées alimentaires à tous les niveaux de la chaine alimentaire jusqu’a l’étape finale, a été brièvement abordé lors des interventions d’experts, tels que Joao Monteiros et Etienne Legendre , qui ont mis en exergue l’importance de ce chapitre intégré dans le programme PME qui est en train d’assister les laboratoires des entreprises nationales de production de boissons structurées au sein de l’Apab pour obtenir la certification «ISO 17025» portant sur l’étalonnage.
Deux guides sur la traçabilité et les bonnes pratiques de fabrication dans la filière boissons ont été édités par l’Apab, a indiqué son président, Ali Hamani

Un site web pour aider les entreprises dans leurs démarches

Mis en place en 2009 par l’Algérie et l’Union européenne, le programme PMEII vise à contribuer au financement des activités liées au conseil, à la formation et à la mise à niveau des entreprises privées et de leur environnement.

Les entreprises intéressées par le programme et remplissant les critères d’éligibilité peuvent télécharger sur http://www.algerie-pme2.dz , site dont une présentation a été faite à la presse par Diary Ba Van Tilburg, experte principal en communication du programme. Site qu’il est conseillé aux entreprises de consulter régulièrement.

Par Sabrina Mouloud

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