P.E Labellers Maghreb: une jeune entreprise et de grandes ambitions

«Notre ambition est d’arriver à maîtriser le savoir nécessaire pour fabriquer les composantes pour les machines que nous fabriquons», nous explique Medjeroub Fethi Réda, commercial de l’entreprise P.E Labellers Maghreb.

Une année d’existence à peine bouclée,P.E Labellers Maghreb a commencé la production vers le mois de juin 2015, et elle voit déjà grand puisqu’elle aspire à fabriquer des machines 100% algériennes au lieu d’importer les composantes d’Italie, c’est-à-dire de la maison mère.

Fabriquer des étiqueteuses autocollantes destinées à l’emballage des bouteilles de formes variées est la vocation de P.E Labellers Maghreb installée à Alger et qui est au tout début de son existence. «En fait, nous sommes une filiale de la maison mère fondée en Italie par Bruno Negri depuis plus de 40 ans. Avec une production de 400 machines par an, elle arrive à réaliser un chiffre d’affaires de 90 millions d’euros. Elle est présente aux Etats-Unis, au Brésil et en Algérie. Le choix de notre pays est justifié par le fait que nous sommes le 5e client de l’entreprise avec pas moins de 160 machines dans le secteur de l’agroalimentaire. Aussi, l’entreprise a-t-elle décidé de s’installer ici, à travers P.E Labellers Maghreb, pour exporter ses machines vers les pays arabes et aussi l’Afrique», nous raconte Redouane Amirouche, general manager de l’entreprise. «À cette époque, je gérais une boite spécialisée dans la vente de pièces de rechange industrielles et j’étais aussi représentant de plusieurs sociétés étrangères activant dans le secteur de l’agroalimentaire. Et, c’est de cette manière que les Italiens sont entrés en contact avec moi et m’ont expliqué leur objectif : fabriquer en Algérie les mêmes machines que celles fabriquées en Italie avec une main d’œuvre algérienne».

L’idée est tout de suite jugée intéressante car elle permet le transfert du savoir à la partie algérienne. Création de la société, démarches administratives, aménagement de l’unité de production prend, en tout et pour tout, une année. Mais, avant d’arriver à la production, il faut impérativement recruter des jeunes. «Les profils varient entre jeunes automaticiens et ingénieurs en mécanique. Ils sont d’abord envoyés en Italie pour des formations touchant au montage et à la programmation des machines car il faut savoir que la programmation des machines se fait en fonction du produit. Ils apprennent aussi l’organisation du travail. A leur retour, ils sont tout à fait capables de fabriquer les machines en question comme cela se fait en Italie», nous explique Medjeroub Fethi Réda.

Aujourd’hui, et en un temps très court, l’entreprise emploie 9 personnes et a réussi à exporter deux machines vers les Etats-Unis, sans parler du marché local où toutes les entreprises activant dans l’agroalimentaire s’approvisionnent en machines étiqueteuses. Deux types de machines sont fabriqués par P.E Labellers Maghreb. La semi-automatique destinée aux petits producteurs dont le potentiel de production varie entre 6000 et 8000 bouteilles par jour. Ce procédé est utilisé pour les bouteilles en forme cylindrique. La machine automatique s’adresse à de plus gros producteurs et peut produire entre 2000 et 10 000 bouteilles par heure.

Ce procédé est destiné aux bouteilles en forme carrée ou rectangulaire. «En plus de la fabrication, l’entreprise assure à ses clients le service après-vente et la fourniture en pièces de rechange ainsi que toute l’assistance technique nécessaire». L’ambition de cette jeune entreprise, tout son personnel est jeune à commencer par le general manager, n’a rien de démesuré. «Nous visons d’arriver un jour à ne plus recourir à la pièce importée pour pouvoir fabriquer nos machines. Grâce à une bonne maîtrise du savoir, nous serons tout à fait capables de le faire à notre niveau», conclut Medjeroub Fethi Réda, commercial de l’entreprise.

K. M. B.

 

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