Les labels sont des marques de confiance pour les consommateurs, les clients et les utilisateurs.

Dans cet entretien, Ratiba Chibani revient pour nos lecteurs sur ce qu’est un label, les organismes qui le délivrent, qui peut y prétendre et ce qu’il peut apporter à ceux qui veulent labéliser leurs produits.

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Ratiba Chibani est experte en normalisation et formatrice à l’université où elle enseigne les modules de normalisation et certification pour les étudiants en mastère management qualité à l’ENSM de Koléa.
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[highlight color=”DZE”] Qu’est ce qu’un label ?  [/highlight]

L’apposition d’un label, d’un tampon ou d’une autre forme de marquage sur un produit peut influencer la décision d’achat du consommateur.
Ces marquages qui figurent sur les produits, certificats et publications, attestent que les produits et services en question remplissent des exigences spécifiées.
Les exigences spécifiées peuvent être des normes, des règlements techniques, cahiers des charges ou référentiels d’évaluation de la conformité.

[highlight color=”DZE”] Quelles informations doit contenir un label ?  [/highlight]

Les labels fournissent des informations fiables et transparentes sur l’origine réelle des produits, en se basant sur deux critères complémentaires : le critère géographique et le critère économique.
Ce label est un outil performant et adapté pour tous les industriels, distributeurs ou sous-traitants souhaitant développer et valoriser leur production et leur engagement à maintenir, augmenter leur production dans un pays ou une région (UE, GZALE, …), tout en étant également une aide précieuse à l’exportation.

[highlight color=”DZE”] Quels sont les propriétaires de programmes de labellisation ?  [/highlight]

[tie_list type=”checklist”]

  • des organismes de certification de produits,
  • des autorités de réglementation ou gouvernementales,
  • des centrales ou groupements d’achat,
  • des organisations non gouvernementales,
  • des associations d’industries et de commerces de détails,
  • des associations de consommateurs.

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[highlight color=”DZE”] Y a-t-il un cahier des charges pour ce faire ? [/highlight]

Les demandeurs des labels doivent se conformer aux exigences spécifiées décrites dans un référentiel de labellisation ou cahier des charges.
Ce document doit contenir toutes les exigences de labellisation à satisfaire par les demandeurs.

[highlight color=”DZE”] Qui peut être labélisé ? [/highlight]

Toute organisation répondant aux exigences du référentiel de labellisation ou cahiers des charges, à titre d’exemple, le référentiel technique « Buvez tranquille » lancé par l’APAB (Association des Producteurs Algériens des Boissons) en 2013, ce label est un outil de valorisation et d’information aux consommateurs garantissant qualité et sécurité sanitaire.

[highlight color=”DZE”] Faire labéliser ses produits est-ce une obligation ou une démarche volontaire ? [/highlight]

La labellisation peut-être volontaire ou obligatoire selon les exigences du référentiel ou cahier des charges, elle est obligatoire si les propriétaires sont les autorités de réglementation et volontaire par les organismes de certification.
La labellisation volontaire peut être rendue obligatoire par des acheteurs ou distributeurs ainsi que par des groupements professionnels.

[highlight color=”DZE”] Y a-t-il eu une «évaluation» des labels Mentoudj Bladi et Tedj ? [/highlight]

Pour la marque TEDJ, il existe un cadre juridique permettant à l’IANOR de certifier les produits aux normes algériennes, les demandeurs de la marque TEDJ doivent se conformer aux exigences des règlements particuliers des produits à certifier élaborés et publiés.

L’IANOR atteste la conformité aux normes algériennes et octroi la marque TEDJ après évaluation de la conformité des produits aux normes algériennes de spécifications, essais, échantillonnages et emballages par des laboratoires et/ou organismes d’inspection mandatés par l’IANOR ayant les moyens et la compétence pour réaliser les prélèvements et les essais, suivis d’un audit du système qualité pour vérifier la régularité de la conformité des produits à certifier.

Un comité consultatif, composé des fabricants, utilisateurs, administrations, examine le rapport des analyses et essais ainsi que la synthèse de l’audit d’admission, donne son avis d’octroi de la marque TEDJ, le directeur général de l’IANOR décide de l’octroi de la marque en se basant sur l’avis du comité.

[highlight color=”DZE”] Le FCE a lancé une initiative pour la création du label O.A.G. (Origine Algérienne Garantie). 
 Pour y prétendre faut-il répondre à énormément de critères ? [/highlight]

Les titulaires de la marque TEDJ sont recevables au label Bassmadz, car le processus d’évaluation de la conformité aux normes algériennes fournit une garantie de la fabrication des produits marqués d’origine algérienne.
Le processus de certification aux normes algériennes obéit au système de type 5, équivalent aux systèmes de certification produits des pays développés, et facilite l’exportation de nos produits.
Le FCE peut lancer la labellisation avec une trentaine de titulaires de la marque TEDJ.

Entretien réalisé par   Sarah Chabi

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