Les freins au développement de la grande distribution

Poids de l’informel, absence de foncier de logistique et de main-d’oeuvre qualifiée.

[dropcap]T[/dropcap]ous ceux que nous avons rencontrés pour les besoins de ce dossier sont unanimes à dire que la grande distribution est incontestablement l’un des remparts contre l’informel dont les conséquences néfastes sur le développement économique du pays ne sont plus à démontrer.

Tous s’accordent à dire également que le métier de la grande distribution permet de réguler le marché, de créer de l’emploi, de booster la production nationale, tout en mettant à la disposition des consommateurs des produits en quantité, en qualité et à un prix étudié.
La mise en place d’une centrale d’achats pour les hypermarchés permettra de ne plus passer par les grossistes et tirera les prix vers le bas.
Elle permettra également de maîtriser toutes les étapes du circuit de la distribution et celui de la traçabilité des produits.
La mise en place de plate-formes logistiques régionales mènera inéluctablement vers l’émergence d’une activité économique régionale.

De l’avis de tous, compte tenu de ses effets structurants sur tout un pan de l’économie nationale, l’Etat a tout à gagner en encourageant le développement de la grande distribution.
La capitale ne compte que 4 hypermarchés (Ardis, Uno, 2 et Carffour), de nombreuses grandes villes du pays n’en ont aucun !
Réglementée par le décret exécutif n° 12.111 du 6 mars 2012 fixant les conditions et les modalités d’implantation et d’organisation des espaces commerciaux de certaines activités commerciales, la grande distribution, qui aujourd’hui ne représente que 3% de l’activité commerciale, peine à se développer en raison, entres autres soucis, de la lourdeur des mécanismes des Calpiref pour l’attribution des assiettes foncières en zone urbaine et péri-urbaine, dont la superficie est fixée par les textes.
L’indisponibilité des équipements qu’il faut importer est une autre des contraintes.
Tout comme l’est l’indisponibilité d’une main-d’oeuvre qualifié. Autant de sujets que nous avons abordés avec tous ceux qui ont bien voulu répondre à nos questions.

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[dropcap]P[/dropcap]Pour les besoins de ce dossier, nous avons tenté en vain d’avoir le point de vue de Numidis filiale du groupe Cevital, spécialisée dans la grande distribution dont nous avons souhaité relater l’expérience.
Nos mails sans restés sans réponses.
La chargée de la communication de Carrefour nous avait fixé un rendez-vous, puis s’est ravisée. [/box]

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