La Faculté de médecine de Ziania à Ben Aknoun reçoit ses 1ers étudiants.

L’ensemble est « l’œuvre » de Cosider Construction

La nouvelle Faculté de médecine d’Alger d’une capacité de 10 000 places pédagogiques est occupée depuis octobre 2013 par les étudiants de 1re année médecine, bien que quelques entreprises s’affairent encore à embellir ce site construit par une des filiales de Cosider.
Filiale que dirige aujourd’hui Hammadi Abbas, premier directeur du chantier de la Faculté de médecine d’Alger.

Un site que nous fait visiter pour les besoins de notre article Rahmani Nadir, le directeur de chantier qui connait les lieux « mètre par mètre » pour y avoir vécu mille et une péripéties durant le « suivi » de ce chantier dont l’ODS a été délivré le 11 décembre 2007 par le maitre d’ouvrage, la wilaya d’Alger.

Le délai de réalisation étant de 30 mois. Délai que l’on prolongera régulièrement parce que rythmé par des avenants, des arrêts de travaux en attendant leurs approbations et leurs engagements auprès du contrôleur financier, le retard dans l’approbation des plans, à l’exemple de ceux du désenfumage, gaz et lutte contre incendie , pénurie de ciment et autres désagréments, et des travaux complémentaires que l’entreprise de réalisation doit effectuer.
Ce qui amènera parfois Cosider Construction à travailler sur son propre budget pour être dans les délais.

Avant même de lancer les travaux sur ce terrain « très accidenté », nous précise-t-on d’emblée, il a fallu faire évacuer le site des occupants. A savoir, une briqueterie, l’ex- souk el fellah, une centrale à béton de l’ex- DNC, un hangar, des habitations et tout un bidonville , dispersés sur les 7 ha qui devaient accueillir la future Faculté de médecine .

« La première contrainte a été de le débarrasser. L’évacuation des habitants, la démolition et l’évacuation des gravats nous ont pris plus de 6 mois », confie à DZEntreprise Rahmani Nadir, directeur de ce chantier depuis le 22 décembre 2011, mais ayant fait partie de l’encadrement du chantier depuis le lancement des travaux.

C’est dire qu’il connait dans les détails toute l’évolution de ce projet qui a fini par « rendre » une très belle structure. La Faculté de médecine d’Alger est là avec son département de médecine, celui de chirurgie dentaire et celui de pharmacie, ses 13 amphis, sa bibliothèque, son restaurant, ses 2 bâtiments administratifs et son parking sous- sol de 400 véhicules.

Un bâtiment intelligent, le premier du genre que construit Cosider et qui aurait pu trainer encore plus en longueur si c’était une entreprise étrangère qui devait en réaliser les travaux, compte tenu des difficultés et autres obstacles rencontrés au fur et à mesure que le chantier prenait forme.

Sur ce chantier vécu comme un challenge, on affirme avoir mis du cœur à l’ouvrage parce qu’il fallait impérativement réussir à construire vite, bien et livrer le projet dans des délais raisonnables en dépit de moult contraintes naturelles, logistiques et administratives.

D’emblée, les études géotechniques complémentaires du terrain font apparaitre la nécessité d’une « fondation sur radier général ancrée à partir de 3,50m de profondeur par rapport au terrain naturel ». Les travaux de terrassement vont durer 5 mois.

« Le terrain est un mauvais sol, il y a présence d’eau à 4 m, la marne nous a beaucoup gênée. Il a fallu recourir aux pompes énergies d’évacuation.
La région d’El Biar est connue pour son abondance en puits (…) Combien de projets ont échoué parce qu’il n y avait pas de techniques pour construire sur ce genre de terrain, mais aussi en raison du surcoût et du temps.

L’étude nous a mené à descendre à une profondeur de 1.5 m au-delà de la cote prévue sur toute l’emprise bâtie, cette dernière a généré des travaux supplémentaires en matière de terrassement et de béton », fait remarquer Rahmani Nadir alors que nous visitons les lieux.

Le sud de la Faculté de médecine est délimité par des habitations et une école primaire. Un établissement scolaire qu’il a fallu protéger par un blindage en pieux. Un autre obstacle au bon déroulement des travaux auquel a du faire face Cosider Construction.

Effectivement, ce n’est que le 16 juin 2008, date de l’installation du bureau d’étude maitre de l’œuvre (M&W Zender) sur le site pour le BET et le suivi, que les travaux ont commencé.

Le chantier s’installe alors, l’expérience de l’entreprise chargée de la réalisation est un atout face aux imprévus.

« Cosider a une procédure propre de réalisation (..) Pour respecter les délais on a découpé le chantier en plusieurs petits chantiers », raconte Rahmani Nadir qui rappelle qu’en septembre 2008, soit 3 mois après le lancement réel des travaux, des pluies torrentielles dégradent la plate- forme, inondent les fonds de fouille et les blocs et endommagent le ferraillage et le coffrage.

Sur recommandation des experts, l’éboulement du talus est conforté avec des pieux. Travaillant sur un avant projet détaillé (APD) l’équipe de réalisation fait face à des discordances entre les plans génie civile et les plans architectures et à des retards dans la remise des plans architecturaux manquants.

La réalisation des gros œuvres des blocs terminée, il faut s’attaquer au corps d’état secondaire et là, c’est une autre contrainte qui apparait.

Le maitre de l’œuvre le bureau d’étude Zander a fait appel à des entreprises étrangères pour toutes les fournitures (peinture, boiserie, robinetterie, sanitaires, gaines électriques, ect).

En somme tout est importé et il fallait compter avec l’arrivée de la marchandise, son dédouanement et sa livraison qui se faisait de nuit puisque dans la capitale, l’accès des camions et autres conteneurs est interdit de jour.

Encore sur site en cette fin octobre, l’équipe de Cosider Construction, dont le délai contractuel a pris fin le 18 février 2013, l’est pour finaliser des travaux supplémentaires, comme un tronçon de chemin non inclus dans le projet et terminer l’installation du réseau lutte contre incendie ,le dossier ayant été validé que récemment.

Rappelons enfin que sur les 7 entreprises sollicitées par un avis d’offre national et international restreint pour la réalisation de la faculté de médecine d’Alger, c’est Cosider Construction, Filiale du groupe Cosider , dont la réputation n’est plus à faire, qui a remporté cet appel d’offres- auquel avait répondu des entreprises étrangère(Tunisie, Portugal, Chine, Malte, Egypte et Turquie).

Cosider construit bien ! On ne le dit peut être pas assez, mais tout le monde le sait. La nouvelle Faculté de médecine d’Alger en est si c’est nécessaire une autre preuve du sérieux de cette entreprise nationale de construction.

Par Sabrina Mouloud

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