Hygiène et sécurité sanitaire des aliments : Un facteur économique important.


La problématique d’hygiène et sécurité sanitaire des aliments se pose à toutes les étapes de la fabrication des aliments, chaque maillon de cette chaîne a une responsabilité et un rôle pour garantir la qualité des produits finis.
C’est ce qui ressort de la conférence de presse, organisée par l’ADEPTA, dont le thème était «Hygiène et sécurité sanitaire des aliments dans les secteurs du lait, de la viande et des céréales».

Intervenant à l’occasion de cette rencontre, Jean Louis Levet de la coopération industrielle et technologique franco-algérienne est revenu sur la politique de renouveau agricole entreprise en Algérie par les autorités concernées et indique que celle-ci vise à prendre conscience des vulnérabilités du secteur et à développer les atouts grâce à une grande implication des différents acteurs.

L’intervenant reconnaît que le développement du secteur est évident ces dernières années et dû essentiellement, selon lui, aux outils mis en place par les pouvoirs publics, «les contrats de performance, les crédits, la redynamisation des organisations professionnelles et interprofessionnelles »notamment.
Dans le cadre de la politique de renouveau agricole et rural, les services vétérinaires ne sont pas en reste puisqu’ils ont une action horizontale et interviennent dans le domaine animal, lait et viande.

Ils participent à travers le développement des productions animales, leur encadrement et des conditions sanitaires convenables à l’hygiène et la sécurité sanitaire des aliments. « Ces derniers sont tenus d’assurer l’inspection sanitaire de tous les animaux et des produits d’origine animale » précise-t-il.

Les services vétérinaires algériens répondent au normes internationales

Jean Louis Levet indique que les services vétérinaires ont été évalués par des experts de l’organisation mondiale de la banque vétérinaire en 2007 et complétés en 2008.
Cette mission d’évaluation a conclu que ces services sont dans une dynamique de progrès et sont conformes aux normes internationales cependant ils doivent maintenant intégrer et développer de nouveaux concepts de gouvernance en faisant appel à la participation des acteurs concernés, à une meilleure prise en compte du facteur humain et, afin de renforcer les capacités de contrôles des services vétérinaires afin de se rapprocher des standards internationaux, il faut solliciter des initiatives nationales et internationales, à l’instar du jumelage conclu avec l’UE dans le cadre du programme d’appui à la mise en oeuvre de l’accord d’association.
Pour rappel, ce jumelage s’inscrit dans la politique algérienne de diversification et le développement des échanges commerciaux privilégié entre l’Algérie et l’UE.
Ce séminaire a aussi compté la participation de Bachir Dehimi, Haut responsable à la coopération industrielle technique et technologique algéro-française qui, pour sa part, a souligné la nécessité de développer une autorité algérienne de sécurité sanitaire des aliments à caractère scientifique, chargée de contrôler toutes les fonctions en rapport avec l’industrie alimentaire à travers la définition des pratiques essentiels des systèmes de contrôle alimentaire.

Le secteur de l’agriculture en chiffres

Sabrina Ichou, Sous directrice des filières animales au ministère algérien de l’agriculture, fait le point en chiffres du secteur de l’agriculture, celui-ci présente un taux de croissance agricole de 9.6%, la valeur de la production agricole est de 2500 milliards de dinars, le taux de croissance de la production animale est estimé à 8.46%.

Du côté des éleveurs, le secteur de l’agriculture compte 16.000 éleveurs, 47000 éleveurs/bovins, 6600 éleveurs/caprins et 23 000 agriculteurs.
En ce qui concerne les cheptels, on recense un peu plus de 26 millions d’ovins et 4 millions de caprins.
Enfin elle souligne que la sécurité sanitaire des aliments est un aspect économique important.

Par Latifa Abada

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