Gadouche Nourdine, manager de la SARL AGHEM: « Notre taux d’intégration n’est pas loin de 100% »

«  Nous consacrons 3 à 4% de notre chiffre d’affaires pour la recherche et le développement », nous explique Gadouche Nourdine, manager de la SARL AGHEM,  située dans le village de Toudja dans la wilaya de Bejaïa.  C’est de cette recherche que l’entreprise spécialisée dans la production des nappages et fourrages concentrés pour viennoiseries et pâtisseries  assure son évolution et se positionne comme acteur incontournable dans son domaine.

En fait, si la firme qui commercialise ses produits sous les marques commerciales « Full Fruit » et  « Full Sweet » existe depuis deux ans seulement, il faut savoir que l’entreprise familiale dont elle fait partie remonte loin dans les années puisqu’en 1936, elle détenait déjà un registre de commerce. « À cette époque c’est mon père qui en était le  gérant. Et, parce que les matières premières n’étaient pas distribuées de manière équitable, il avait trouvé la parade. En hiver, il fabriquait des bonbons et en été, il faisait  des boissons. Après l’indépendance, les matières premières étaient  importées et il a continué à faire de la boisson sous la marque GB Toudja ;  L’entreprise était locale et le marché de la boisson se portait très bien » nous raconte le manager d’AGHEM.  Des années après, ce sont les enfants qui prennent la relève du père et donnent à l’entreprise une plus grande dimension. « Comme la boisson marchait bien, nous avions continué dans ce même créneau pendant des années. Nous avons été les premiers aussi à avoir un agrément pour l’exploitation de la source Toudja. Par  la suite, nous avons acheté une usine qui tombait en décadence et depuis, nous nous sommes mis à fabriquer de la matière première pour boissons, autrement dit, des bases concentrées destinées aux industriels activant aussi bien dans la confiserie que dans les boissons gazeuses ». Faire du développement n’est pas toujours facile. Il faut pour cela, disposer de quantités suffisantes de fruits et légumes. L’entreprise l’a bien compris puisqu’elle possède ses propres vergers, mais s’approvisionne régulièrement aussi  chez les mêmes fellahs. « Nous avons mis en place des équipements pour traiter les fruits et faire de nouvelles expériences et de la recherche en continu. Cela nous permet de faire des produits destinés à la pâtisserie et, pourquoi pas, reprendre la confiserie que nous avons abandonnée au profit de la boisson. En fait, nous sommes à l’écoute du marché et travaillons sur commande et à la recette ».  Rechercher de nouvelles opportunités est le moteur qui permet à l’entreprise d’aller de l’avant « nous visons à travers ces recherches à compenser le manque de certaines matières premières qui manquent sur le marché ». fait remarquer Gadouche Nourdine  qui tient à préciser que son entreprise dotée d’un laboratoire  consacre tout un budget à la recherche. 

Khadidja Mohamed Bouziane

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