ACROPLAST MARINE ORAN : Entretien AVEC M. JEAN JACQUES MALINE

«Nous fabriquons des bateaux aux normes Européennes»

Nombreux ont été les visiteurs qui n’ont pas manqué de faire une halte au stand d’Acroplast Marine lors de la dernière foire internationale d’Alger.  
Les embarcations présentées à l’occasion ont en séduit plus d’un puisque Acroplast Marine, selon son fabricant, a enregistré une vente record à l’occasion.

Jean jacques Maline, le gérant de cette  S.A.R.L créée en 2007 et dont le siège social et l’unité de production se trouvent dans la zone industrielle d’El Kerma, à Oran, reconnait volontiers que la participation de son entreprise à la foire internationale d’Alger a eu d’excellentes retombées.

Alors qu’il nous fait visiter sa «petite unité de production» comme il aime à le souligner, le gérant d’Acroplast Marine confie à DZ/Entreprise que la plus «grosse difficulté» qu’il rencontre est celle de trouver de la main d’oeuvre qualifiée.
Une carence qu’il évoque  dans l’entretien qu’il a bien voulu nous accorder.

• DZ/Entreprise : Vous avez au cours de la visite effectuée dans votre unité de production, mis en exergue, et plus  d’une fois, le manque de personnel qualifié. Quel profil recherchez-vous au juste ?

• Jean jacques Maline : Notre métier est spécifique, c’est un métier très minutieux, la formation doit être par conséquent permanente. Continue. Le profil que nous recherchons est introuvable, puisqu’il n y pas d’école de formation en plasturgie. Quand nous recrutons, nous nous trouvons dans l’obligation de former sur le tas  notre personnel. Etant moi-même ingénieur chimiste et architecte naval, je  forme mon personnel. Je le fais à l’aide de vidéo. Il faut savoir qu’il y a des normes à respecter. On n’a pas d’autres choix que de travailler  avec la même méthodologie et la même rigueur qu’en France si l’on veut faire face à la concurrencer dans ce domaine

• DZ/Entreprise : Votre entreprise existe depuis 2007 et ce n’est que ces deux dernières années que vous apparaissez au grand public. Est-ce un problème de communication ?

• Jean jacques Maline : C’est vrai qu’à l’occasion de la foire internationale, nous avons été très visible, nous en avons d’ailleurs été très surpris, tout comme le public a été surpris par la qualité du travail et les prix de vente qu’on pratique. Nous avons d’ailleurs tout  vendu  à la foire. C’est très long pour démarrer, je fais les moules de bateau  moi-même. Au départ nous étions à Azzefoun, nous avons, pour diverses raisons, déménagé  sur Oran. Notre société, qui fait dans  la transformation de plastique spécialisé dans le chantier naval, a eu quelques problèmes au départ qui se sont dissipés au fur et à mesure.
J’ai longtemps travaillé en France dans une entreprise qui fabrique des pièces industrielles pour la carrosserie, l’aviation, le sanitaire et le nautisme. Quand j’ai ramené mes dessins et mon savoir faire pour fabriquer ici en Algérie des embarcations, j’ignorais que j’allais faire face à un manque de main d’oeuvre spécialisée. Et c’est souvent à l’origine de bien des retards. Depuis 2010, on communique sur deux sites internet  professionnels.

• DZ/Entreprise : Les dessins dont vous parlez sont-ils homologués en Algérie ?

• Jean jacques Maline : Bien sûr. Les plans le sont d’abord par un architecte naval, puis par les gardes côtes, sans quoi vous ne pouvez pas fabriquer et encore moins commercialiser les bateaux.

• DZ/Entreprise : Et pour ce qui est de la matière première ?

• Jean jacques Maline : Nous avons besoins de fibre de verre et de résine, que nous importons  pour la fabrication de la coque et de quelques accessoires pour l’accastillage, tels que le balcon et la main courante que nous acquérons sur place.

• DZ/Entreprise : Combien d’embarcations avez-vous fabriqué et mis sur le marché à ce jour  ? Peut-on connaître le prix à l’unité ?

• Jean jacques Maline : Quelques choses comme72  petites embarcations au prix usiné de 175 mille dinars. Il faut savoir que nous en produisons de différentes tailles, telles que la  Bélouga 630, Albacore E 550, Sealcante E 515, Ombrine 560, Barlou 535, ou encore la Barque  480.
Je suis sur un nouveau modèle, un 8 mètres J’ai également été sollicité par des jeunes pour des sardiniers de 12 mètres, les factures pro format demandées par l’ANSEJ ont été rejetés parce que ne figurant dans la nomenclature du dossier  ANSEJ. C’est, en tout cas, ce qui m’a été dit.
Pour régler le problème, les jeunes partenaire de l’ANSEJ ont saisi la direction générale à Alger et sont en attente de décision.

Entretien réalisé par Sarah Chabi   

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