L’entrepreneur algérien ne donne pas d’importance aux investissements matériels.

«L’entreprise algérienne n’est pas structurée. Sa principale fonction est de produire et vendre, ceci est normal du fait que la PME algérienne est naissante, sa création remonte aux années 2000. En conséquence, l’entrepreneur algérien ne donne pas d’importance aux carences de son entreprise.
La gestion de la qualité, la gestion financière, le management général et la gestion des ressources humaines sont carrément délaissés. De même, l’entrepreneur algérien ne donne pas d’importance à l’investissement matériel, entre autres, le rendement et la modernisation des équipements, les capacités technologiques et l’acquisition de nouvelles technologies.»

[dropcap]C[/dropcap]e sont là, entre autres constats, le résultat de la recherche faite dans le cadre de la préparation d’une thèse de doctorat en administration des affaires qui vise à déterminer l’effet des programmes de mise à niveau sur la performance de la PME dans un environnement ouvert et intense dans le cas de l’Algérie.
La thèse de M. Boudjema Amroune, qui nous a accordé cet entretien, qu’il veut pédagogique pour qu’il profite à tous, a obtenu la mention d’excellence.

Ce travail de recherche, que l’on peut consulter sur :
http://www.archipel.uqam.ca/6744/,
et aussi sur : Google scholar
a de l’avis de notre interlocuteur, permis de comprendre l’impact des programmes sur la performance de la PME algérienne bénéficiaire d’un programme de mise à niveau.

À travers nos résultats statistiques, il a été confirmé que l’adaptation organisationnelle de l’entreprise algérienne à son environnement immédiat est possible. L’étude est importante du fait que peu de recherches ont étudié académiquement le programme de mise à niveau, notamment en Algérie.
L’étude répond à un besoin, et ce, compte tenu de l’importance donnée par les autorités publiques des pays en développement à ces programmes de mise à niveau.

[highlight color=”DZE”] Pouvez-vous nous présenter brièvement Larideped ?  [/highlight]
Le Laboratoire de recherche et intervention pour le développement de l’entreprise dans les pays en développement «Larideped» est affilié au Département des sciences de la gestion (DSG) de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR).
L’UQTR est chef de file dans la recherche et intervention pour le développement de la petite et moyenne entreprises dans une dimension internationale.
L’UQTR a bien percé dans le champ d’entrepreneuriat par son «Institut de la PME» qui englobe des chercheurs chevronnés dans tous les champs de recherche et fonctionnalités de la PME, peu importe, opérationnelles ou stratégiques.

Ce laboratoire est fondé par trois professeurs de département des sciences de la gestion de l’UQTR.
Ces professeurs sont originaires de pays en développement qui possèdent le souci de contribuer au développement de l’entreprise de leurs pays d’origine.
Vous trouverez plus de détail sur le site Web de ce laboratoire: http://larideped.org/
Les activités de ce laboratoire sont subventionnées par plusieurs organismes canadiens, entre autres, le centre de Recherche pour le développement international «CRDI».

Le laboratoire est voué à la recherche, encadrement des étudiants, la formation des formateurs et la divulgation des résultats de recherche portant sur un contexte de pays en développement.
À la marge d’une conférence donnée par nous-mêmes, vous la trouverez sur ce lien : larideped.org, portant sur le sujet de notre présente thèse, nous avons dressé un plan de recherche pour une durée de six mois qui sera financée par ce Laboratoire.
Cette collecte de données cible quelques pays africains, asiatiques et des pays émergents de l’Europe de l’Est.

La recherche nous permettra de faire des comparaisons sur la performance de la PME dans les pays en développement et nous permettra de tirer les meilleures pratiques contribuant à l’optimisation de la performance de l’entreprise dans ces pays.
Théoriquement, la recherche nous permettra de tester nos trois théories, qui ont expliqué notre recherche, sur un contexte de pays émergent et en développement.
De même, ces recherches nous permettront de développer une théorie applicable sur un contexte de pays émergents et en développement.


[highlight color=”DZE”] Qu’est-ce qui a motivé cette recherche et quelle catégorie d’entreprises ont été ciblées ?  [/highlight]

Cette recherche a été faite dans le cadre de la préparation d’un doctorat en administration des affaires dans l’École des sciences de la gestion de l’Université du Québec à Montréal (ESG UQÀM), Canada.
La recherche et le choix de sujet ressortent de notre initiative personnelle.
En fait, dans la préparation d’une maîtrise en génie industriel option gestion de projets technologiques à l’École polytechnique de Montréal, Canada, le cours entrepreneuriat technologique étant le premier cours suivi nous a marqués beaucoup.
Ce cours nous a montré comment les USA a su développer son économie grâce à l’encouragement des jeunes de faire des Start-up de leurs entreprises avec succès.
Ce cours nous a également guidés dans le choix et l’orientation de nos recherches doctorales avec également le cours «Management dans les pays en développement».

Ces deux cours mous ont inspiré beaucoup et nous ont montré que pour développer économiquement un pays, il faut se pencher prioritairement sur son secteur de petites et moyennes entreprises.
Un secteur qui se veut comme un moteur propulseur de la croissance économique.
Ce fait a renforcé notre détermination à apporter notre contribution scientifique pour offrir une impulsion à l’économie algérienne.
En effet, pour plus d’information sur la motivation de la rechercher, aller beaucoup plus à la page «AVANTPROPOS » située juste après la page de dédicace de notre thèse doctorale.

En réponse à la deuxième tranche de la question, dans notre recherche, nous avons ciblé les petites et moyennes entreprises.
De plus, dans notre analyse de données, nous avons exclu carrément les grandes entreprises afin que la recherche porte sur les petites et moyennes entreprises. La raison est que la gestion et la gouvernance corporative diffèrent entre ces deux catégories d’entreprises.
La PME possède des caractéristiques spécifiques que la grande entreprise.
Pour connaitre les caractéristiques de la PME, referez-vous aux pages 22 et 23 de notre thèse.

Dans notre échantillon de la recherche englobe 11 320 entreprises choisies, le taux de réponse était 8,95, soit 1014 entreprises répondantes.
Ces dernières entreprises constituent notre échantillon, objet de notre analyse de données.
Dans 1014 entreprises, 30,3% constituent la très petite entreprise de 1 à 9 employés, 35,3% la petite entreprise de 10 à 49 employés.
Le reste remembre les moyennes entreprises de 50 à 250 employés avec pourcentage de 20,7% et une infime partie de grande entreprise et très grande entreprise.
Pour bien illustrer, vous trouverez les statistiques détaillées dans la page 382 et 383 ou carrément, voire la figure ci-dessous.
DZE32-Entretien01
Alors, notre recherche est portée principalement sur la très petite entreprise de 1 à 9 et la petite entreprise de 10 à 49 employés.


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