« Depuis que les banques exigent de nous une dérogation afin de nous délivrer la lettre de crédit, la situation des importateurs de poussins ne cesse de se dégrader»,nous affirme Farouk Bentaleb, gérant de l’entreprise FBF International, spécialisée dans l’importation de poussins et du matériel pour l’élevage avicole.
Cette déclaration résume la situation à laquelle sont confrontés ces importateurs qui se retrouvent pris en étau entre la banque et les fournisseurs. En effet, pour obtenir la dérogation qui lui permettra d’avoir la lettre de crédit, l’importateur de poussins doit déposer un dossier auprès du ministère de l’agriculture. Un dossier essentiellement composé du plan de prophylaxie envoyé par le fournisseur et, c’est là que les choses se compliquent, nous explique Farouk Bentaleb qui détaille : « Souvent, le fournisseur dispose de plusieurs élevage et ne peut nous envoyer le plan de prophylaxie dans les temps. Mais, comble de malheur, ce même fournisseur exige de nous la lettre de crédit au moins 45 jours avant l’expédition des poussins. Cette exigence m’ a été personnellement signifiée par mon fournisseur espagnol de poussins qui affirme dans un courrier que, sans la lettre de crédit et la dérogation, il lui est impossible de m’envoyer les livraisons dans les temps voulus. De plus, sans cette dérogation, les poussins sont automatiquement rejetés au niveau des frontières ».
Cette situation, sil elle pénalise les importateurs, est également très néfaste pour les éleveurs qui attendent longtemps avant de recevoir leurs livraisons en poussins « Les éleveurs qui me passent commande doivent vider les bâtiments destinés à recevoir les poussins au moins 45 jours avant de recevoir la livraison. Alors si les livraisons tardent à arriver, ces éleveurs subissent de grandes pertes qui peuvent varier d’un à deux mois, ce qui n’est pas rien pour un éleveur dont les bâtiments restent vides aussi longtemps ».
K.M.B
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