Réformes structurelles : le FMI salue les efforts de l’Algérie

Le Fonds monétaire international (FMI) a bien noté l’Algérie et a exhorté son gouvernement à «poursuivre  l’assainissement des finances publiques et à mener les réformes structurelles ambitieuses en vue de faciliter la diversification du modèle de croissance et de soutenir le développement du secteur privé».

En effet, le conseil d’administration du FMI a, après avoir conclu le 30 mai 2018 les consultations au titre de l’article 4 avec l’Algérie, a exprimé a satisfaction quant «à l’augmentation des dépenses budgétaires en 2018 suivie par la reprise de l’assainissement des finances publiques à moyen terme, le financement monétaire des déficits budgétaires, des restrictions temporaires aux importations, ainsi que des réformes structurelles visant à diversifier l’économie».

Les administrateurs du FMI ont affiché leur compréhension sur les choix de l’Algérie affirmant que «cette approche aura comme conséquence probable d’exacerber les déséquilibres budgétaires et extérieurs, d’alimenter l’inflation, d’accélérer la diminution des réserves de change, d’aggraver les risques pour la stabilité financière et, en fin de compte, de ralentir la croissance».

Selon le communiqué du FMI, il est recommandé à l’Algérie une autre méthodologie plus efficace, même si celle qu’il applique actuellement a apporté ses fruits.

En ce sens, le FMI préconise une approche aussi pragmatique et qui consiste à déployer des efforts, souligne le même communiqué, «susceptibles de donner de meilleurs résultats tout en étant plus viable. Il serait possible de mener un assainissement progressif des finances publiques dès 2018 sans recourir au financement par la banque centrale, mais en s’appuyant sur une variété de mécanismes de financement, dont l’emprunt extérieur pour financer des projets d’investissement sélectionnés avec soin».

Du reste, le FMI salue l’engagement de la banque centrale «à stériliser les liquidités apportées par le financement monétaire», et approuve «les efforts du gouvernement visant à mobiliser davantage de recettes hors hydrocarbures, à améliorer l’efficience et la gestion des dépenses publiques, ainsi qu’à élargir les réformes des subventions tout en protégeant les populations pauvres».

Lamara Benarab

 

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