Algerian Recyclage Developpement : la collecte du déchet est le maillon faible

« A Skikda, la collecte des déchets est le maillon faible dans le processus de recyclage du plastique. » Constate  Mohsen Nouar, gérant d’Algerian Recyclage Développement (ARD), unité chargée exclusivement du recyclage du film plastique,  ou du  polyéthylène basse densité (PEBD),  implantée dans la micro-zone d’activité de Hamrouche-Hamoudi, jouxtant le centre équestre.

De cette faiblesse de la collecte,  résulte  une égale faiblesse  dans le recyclage, ce qui se répercute sur les besoins d’un marché demandeur en produits plastiques, notamment les canalisations dédiées au transport du gaz et de l’eau,  et la gaine iso-rouge utilisée dans le secteur de la construction.

Opérationnelle  depuis 2014, l’unité  ne recycle que 350 à 400 kilogrammes par jour  alors qu’elle dispose d’une capacité installée de 800 kilogrammes/jour. Lors des pics de cette activité,  seulement une dizaine d’employés se sont relayés au niveau de l’unité, opérationnelle  8 heures/jour. Ceci dit, l’unité a crée  de nombreux emplois indirects.

« Le marché de la collecte, tout  autant que celui du recyclage, demeurent  vierges et générateurs de substantiels revenus, sans que les jeunes chômeurs s’y intéressent. »  Se désole notre interlocuteur,

ARD qui achète à 50 DA le kilo du plastique propre et 25 DA le kilo du plastique sale,  permet à ses fournisseurs d’arrondir leurs fins de mois ,  participe  également, à préserver l’environnement.

Mohsen Nouar a en outre révélé que ‘’contrairement à d’autres wilayas, la collecte est à son firmament. Pour l’exemple, Sétif, dont les unités de recyclage ne ferment que lors de la prière du Vendredi et lors des deux Aid,  activent quotidiennement par 3 brigades. »

Ainsi,  Constantine, Annaba et  el Taref  demeurent les wilayas les plus pourvoyeuses en matière de  plastique au profit d’ARD, alors que Jijel, Sétif, Constantine et Skikda sont celles se taillant la part du lion de l’écoulement du produit final : le PEBD régénéré.

Faisant sienne cette équation : pour 1 tonne de plastique régénéré, ce sont 0.8 tonne de pétrole, 1 tonne de gaz carbonique et 5000 DA de collecte et d’enfouissement économisés, Mohsen Nouar entend poursuivre son activité, en dépit des contraintes, tout en projetant de doubler sa capacité de recyclage et de cibler le marché de l’exportation.

A propos d’ARD :

Algerian Recyclage Developpement  est la dénomination commerciale d’une société détenue par une personne physique, Mohsen Nouar. Elle a été lancée en 2014 sur fonds propres de ce dernier, gérant d’un Bureau d’études d’architecture. ARD utilise le process de granulation ou de régénération du polyéthylène basse densité (PEBD), en usage dans la fabrication des canalisations et de l’iso-rouge. Elle est, à ce jour, l’unique à l’échelle de wilaya qui se distingue par la régénération du film plastique.

Zoheir Zaid

 

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