1974-2014 : Des transformations sans résultats

Les conséquences des poilitiques économiqes menées entre 1974 et 2014 sont très lourdes.
Elles sont d’autant plus difficiles à supporter aujourd’hui avec la dégradation du cadre macroénomique conjugué aux contraintes de l’environnement international (retournement du marché pétrolier).
Cela pour dire que la rente n’a pas contribué à mettre l’économie sur la voie de la diversification et des réformes structurelles fortement attendues.

[dropcap]D[/dropcap]es réformes auxquelles sont directement liées les performances économiques comme l’ont souligné les animateurs de la rencontre organisée, en novembre dernier, sur l’entreprise à l’initiative du Forum des chefs d’entreprises (FCE).

]es manquements qui sont à l’origine de la faiblesse du niveau d’industrialisation, de la déficience productivité globale de l’économie, de la forte augmentation des importations. En d’autres termes, la dégradation du taux de couverture du marché intérieur par la production nationale.
Globalement, les transformations structurelles opérées au cours de ces quatre décennies n’ont pas contribué à améliorer la productivité de l’économie ni à diversifier les exportations.

Emploi et productivité en faible évolution

D’ailleurs, que ce soit pour l’agriculture, l’industrie, les services ou le bâtiment et les travaux publics (BTP), la productivuté a faiblement évolué pendant cette période.
A titre illustratif, entre 1987 et 2014, la variation n’a été que de 37,3% (2,55% pour l’industrie, 5,93% pour l’agriculture et 23,14% pour les services).
Ce sont là des points parmi les éléments contenus dans l’étude de l’économie Rafik-Bouklia Hassane présentée lors de des 4èmes journées d’entreprise.
Une étude dans laquelle l’expert analyse également l’évolution de l’emploi entre 1973 et 2014.
Ainsi, la part de l’emploi dans l’agriculture a fortement baissé pour passer de 40% en 1973 à 9,5% en 2014.
Ce qui n’a toutefois pas permis d’augmenter ce taux dans l’industrie. Un secteur dans lequel la part de l’emploi a baissé de près de 5,4% entre 1977 et 2014 ( 18% contre 12,6%).
Ce qui fera dire à l’économiste que « la dés-agriculturisation n’a pas permis la l’industrialisation ».

C’est dans les services que la variation est positive avec 40,1% en 1973 et 61,4% en 2014.
Une croissance qui n’a cependant pas été accompagnée par la diversification des services puisque ces derniers restent limités à certaines activités à l’image du transport (via notamment les dispositifs d’aide à la création d’emplois).

Des importations en hausse et des exportations à faible durée de vie

Là aussi, l’Algérie enregistre de faibles performances alors que dans les pays développés, c’est dans ce secteur que la valeur ajoutée se réalise le plus.
« Or, notre pays importe 10 milliards de dollars de services qu’on peut développer dans notre pays », notera le professeur.
Et de préciser dans l’étude : « Dans les pays développés, c’est dans le secteur des services où se réalise l’essentiel de la valeur ajoutée ».

A noter par ailleurs, l’importante différence entre la croissance des importations et du PIB. En 2000, un dinar du PIB nécessitait 0,23 dinar de produits importés.
En 2013, un dinar du PIB à prix constant nécessitait 0,46 dinar d’imporation.
Du côté des importations, cinq produits industriels (raffinage pétrole, voitures, barres et profilés en fer et acier, médicaments) ont totalisé en 2013 plus de 25 % (26,7%) des importations pour 14,7 milliards de dollars.
18 produits ont consommé l’enveloppe totale des importations.
Cette évolution a été accompagnée la non diversification des exportations et leurs faibles chances de survie sur le marché international.
L’étude en question révèle qu’un produit à 32% de chances d’être exporté au-delà d’une année contre 60% au Maroc.
Il a moins de 17% de chances d’être exporté au-delà de deux ans. Ainsi, la moyenne de durée de vie d’un produit à l’exportation est de 18 mois.

Cibler les filières et les territoires

Autant d’éléments qui illsutrent le retard accusé dans le développement économique et qui montrent la nécessité d’aller vers des réformes structruelles.
De quelle manière ?
L’expert suggère le développement de l’innovation, l’intervention de l’Etat pour coordonner le processus de développement et le soutien des activités génétratrices d’externaités.

Dans ce cadre, faudrait-il commencer, de l’avis de l’expert, par l’assainissement de l’environnement des affaires, l’appui des PME et la compétitivité.
D’autre part, il s’agit d’aller vers une politique sélective par filières et par territoires.

En d’autres de termes, miser sur les filières porteuses (pétrochimie notamment) et cibler les territoires suceptibles de contribuer à la diversification économique.
Dans ce cadre, le gouvernement est en phase de réviser le schéma national d’aménagement du territoire (SNAT).

C’est ce qu’a annoncé le ministre en charge du secteur, fin novembre dernier, en marge de la présentation de la note de conjoncture du Conseil national économique et social (CNES) pour le premier semestre de l’année en cours.

« Nous allons revoir le SNAT de manière à ce que chaque région apporte sa contribution au développement économique selon ses potentialités », a déclaré Amar Ghoul à cet effet.

Etude sur l’entreprise avec graphes

(source: Etude de Rafik-Hassan-Bouklia)

DZE35-G1

Evolution de l’emploi par secteur
DZE35-G2

Evolution des importations par rapport au PIB
DZE35-G3

Comparaison du nombre des produits exportés par pays
DZE35-G4

DZE35-G5

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